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DE HENRI 'l.V. U — 397 j’ay plaint vostre peine ; car de luy, je m’asseu1‘e qu’il y acquerra de l'honneur. lay faict une depesche à tout le monde pour les aller secou- ' _ rir, ce que je vous promets et jure que je feray, s’ils nous en donnent le loisir. Et tiens encor une autre depesche toute preste pour, si je . ' sçayau vray qu’il soit assiegé, donner le, jour à tout le 1nonde_ pour y se rendre auprés de moy. Maisquant à moy, ma bonne Cousine, je _ ne puis croire qu’il le soit encor. Bien en.font—ils le semblant pour voir sy on ne desgarnira point quelque place voisine, pour tout dlun ` coup l’aller investir. A quoy servira bien, pour les empescher et jetter dedans, les Gascons qui sont allez trouver mon cousin le duc de . _ Bouillon. Croyés que je n’auray pas moins de seing de la conservation et du salut de mon nepveu, vostre fils, que s’ il estoit lemien propre, et que nous n’y retournerons point à deux fois, si je suis bien assisté, comme je me le promets, ne doubtant point que, n’ayant que luy, il . neivous soit beaucoup plus cher, et que mon cousin vostremary, en. cela, m’a tesmoigné qu’il m’aimoit. Nous avons ce jour d’huy para- ‘ chevé le—traicté avec les depputez de m' de Mayenne, qui m’ont asseuré que leur maistre se contentera de ce que je leur ay accordé, et que dans quatre jours, au plus tard, jlauray sa resolution. Si cela est, c'est un grand advancement pour le secours de Cambray. Mon entrée en ceste ville sera dimanche prochain 2. Mon compere le Con- nestable partira le lendemain pour aller à Valence trouver m' d’Es— pernon, qui luy a mande qu’il s’y’trouvera, et à moy de tres belles i paroles. Si les efiects sont semblables, je meneray avec moy Provence et Dauphiné, et tout le monde, potu combattreles ennemys et les I battre, Dieuaydant 2 lequel je "prie, aprés vous avoir baisé les mains, ' le duc de Bethélois, son fils,âgé de quinze Pendant qu’on préparait tout pour la ans, sous la conduite de MM. de Bussi et pompe du cortège, le Roi passait quelque- de Toinmelet, qui exécutèrent heureuse-, fois plusieurs jours dans une ville, sous un ment cette entreprise, forcèrent les postes demi-incognito, et il en ressortait la veille y espagnols, et entrèrent dans Cambrai avec du jour fixéùpour la grande entrée, qui. — . les troupes et_le jeune prince. se faisait suivant toutes les cérémonies . ’ Il s’agit de l'entrée solennelle, que d'usage. précédait ainsi assez souvent l’entrée réelle., I