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LETTRES MISSIVES

l vos vertus meritent. Toutesfois, si vous jugés estre vostre 1neilleu1 de venir à Paris, e mlen remettray à vous._En ce cas vous trouveres mon . . cousin le prince de Conty et le s’ de Schomberg avec ceulxpde mon conseil, qui vous recueilleront et favoriseront comme. si j’y estois moy-mesmes. Mais je ne veux finir la presente sans me confloloir avec vous de l’accident survenu au pauvre don Martin, qui a esté tué par un tres grand malheur ; je le regrette grandement ; mais Pl1lSC[ll’ll a pieu à Dieu dlen disposer ainsy, je vous prie de ne vous en ailliger, ' et, vous conformant sa volonté, vous asseurer que la mienne ne vous manquera jamais. J e prie Dieu, Mons" Perez, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript a Lyon, le xxvf jour d’aoust 1595.

HENRY.

[1595.]-- 29 Aoûr. Orig. autographe.- B. R. Fonds Béthune, Ms. 9115, fol. A. ` Cop. — B. Pt. Fonds Fontaniu, Ms. P. 73, fo!. 33 recto ; — et Suppl. fr. Ms. 1000-3. A MA COUSINE LA DUCHESSE DE NEVERS. U À . ‘_ Ma Cousine, lay retenu vostre homme trois jours avant que vous — le redepescher, pour vous mander des nouvelles. Ten ay eu dlltalie, ° par lesquelles l'on mande que le Pape m’a baillé son absolution le vingt . et cinquiesme de ce mois ; mesme on, me llescrit de Venise. Aussy . tost que _i’ay sceu que mon nepveu, vostre fils, estoit dans Cambrayl, ' La mauvaise conduite de Balagny maréchal de Biron avaitessayé inutilement avait tellement indisposé contre lui les ha~ de ravitailler, et où avait été tué l'amiral bitants de Cambrai, que les Espagnols de Villars, en -même temps le danger de gèrent le moment très-favorable pour as- dégarnir les frontières en un moment ou siéger cette place, où foppression du chef les Espagnols étaient partout sur’l'agres leur avait fait beaucoup de partisans. Ba- sive dans ces provinces, ne permirent pas lagny, effrayé, sollicita très vivement le se- au duc de Nevers une manifestation sufli cours du duc de Nevers, qui avait le com- sante pour délivrer Cambrai. Il prit alors manïlementdes troupes dansles provinces le parti de renforcer la garnison de la du N. E. en l'absence du Roi. Mais le dé- place, en y introduisant quatre cents couragement causé par le grave échec ar hommes de cavalerie. à la tête desquels, rivéîrécemment devant Doullens, que le pour leur donner toute confiance, il mit