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.' DE HENRI IV. i 393 la dicte dame sur le tout', avec le vostre sur la trefve, de laquelle vous - avoit escript lemarescbal d’Aumont. Sur quoy je vous diray ique, si- ` d’un coste je suis à bon droict tres oflensé "des artifices et longueurs dont la Royne ma dicte dame et sœur, et vous, aves esté entretenus _ despuis vostreiretour par delà, contre les esperances que le dict duc _ de Mercœur avoit données, _et marry de quoy ma bonne intention n’a i estemieulx receue ; de l’aultre, je demeure tres content d’en avoir,. en ceste occasion, faict paroistre à mes subjects combien _i’aH’ectionne . leur soulagement et la paix publique, à tous si nece_ssaire, et, par le debvoir auquel je me suis mis pour ce regard, non seulement des- couvert, mais aussy faict voir à tout le mondeque le dict duc et ses semblables nlont aulcune envie de la paix, et queîla demonstration . _ qu’ils’en lont n'est que pour penser mieulx faire leurs aliaires parti- culieres dedans et dehors le Royaume, au dommage d’iceluy. Car, qui en pourra plus doubter aprés cequi s’est passé? Dont toutesfois vous aves fort bien faict d’avoir sursis la publication du manifeste que V vous avés dressé, pour les raisons que vous avésescriptes au s' de Gesvre ; joinct qu’il est bon d’attendre à le faire, que mes subjects, q lesquels pourroient en estre esbranlez, voyent mes allaires et forces par delà en estat de les proteger ; car` aultrement il seroit à craindre- que le dict ‘manil’este, qui est necessaire, fustinfructueux., mesme- — ment sur le siege de Pihedon et la peine en laquelle se trouve le s' de Talhouetypour s’estre declaré mon serviteur. Partant je desire que vous entendiés et travailliés plustost à secourir le dict Bhedon, soit en secou— _ rant mon dict cousin le mareschal de forces, comme vous avés com! _. mencé, ou par le moyen d’une’trefve, s’il est possible de l’obtenir ; et vous prie ne vous arrester pour ce regard aux ceremonies, pourveu que vous puissiés me faire service ; car vous 'sçavés que je marreste A J plus volontiers aux eH’ects qu’aux' apparences, et que j'estime quema — dignité et mon honneur consiste plus à bien faireà mes subjects et à mes aliaires qu`à toute aultre chose ; au moyen de quoy ne faictes difficulté de recercher la dicte trefve, ny de vous rassembler derechef auprés de la Royne ma dicte dame et sœur, ou de l’aller trouver en par- x.m—mas on unmu iv.-xv. 50