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lons en faire resouldre une qui soit -bonne et- utile pour tous. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Dijon, le -v11j’jour de juin 1595.

HENRY.

DE NEUFVILLE.

  • l595. e- 8 w11v.‘ — IIme.

Cop. — B. B. Suppl. fr. Ms. 1009-2. (D’après l’ancien cabinet de M. de Mandajors.)

[ AU CONNÉTABLE. ]

Mon Comperel, Vous aurés encore ces trois lignes de ma propre main avec mon aultre lettre, POUT VOUS PI’lBI` de croire que nostre


’ Le 15 du mois précédent, le connétable venait d’avoir un fils de sa seconde femme (celui qui périt `si tragiquement sous Richelieu). Henri IV, de retour à Paris, le tint sur les fonts. Depuis, dans la familiarité, il appelle toujours le connetable mon compère. L`émploi de cette expression dès cette lettre-ci prouve que le bapteme était déjà convenu.

l’adresse ollicielle. Quant aux lettres entièrement autographes, à quelques autres sur l’adresse desquelles on lit de même mon compère, enfin à celles ou le Roi écrit au duc de Montmorency en sa qualité spéciale de gouverneur de Languedoc, nous avons conservé le texte intégral de la suscription.

A l'exception de sept ou huit, toutes ces _ Cette lettre-ci était de la main du Roi, lettres au connétable, beaucoup plus nom- comme lui—même le dit en commencant. breuses encore que celles au duc de Nevers, La suscription, que la copie de la Biblio- sont inédites. L’intérêt qu’elles présentent thèque ne nous a pas conservée, devait ne tientpas seulementaurangélevé du per- être A mon compare le connestable de France. sonnage, mais à l’ancienne familiarité qui Quant aux originaux des lettres à ce per- régnait entre le Roi et lui, dès l’époque ou sonnage, signées du Roi et contre-signées l’un_, roi de Navarre, premier prince du par un secrétaire d’état, elles portent pour sang, gouverneur de Guyenne, et l’autre, . adresse, A mon cousin le duc de Illontmo- seigneur de Danville, maréchal de France, rency, pair et connestable de France, ou seu- gouverneur de Languedoc, dirigeaient _ . lement connestable de France, sans mention ensemble le mouvement du midi de la du titre de pair. L’importante série de la France. Depuis les plus hautes spéculas correspondance avec le premier oflicier tions de sa politique, jusqu’aux moindres de la couronne est tellement étendue, que détails de son intérieur, de ses habitudes ’ nous avonsjugéinutile de reproduire cette et de sa santé, il n’est rien dont Henri IV adresse à chaque lettre, en prévenant ici n’entretienne son connétable dans cette i que nous remplacons par les deux mots précieuse correspondance, conservée pres- au connétable, les dix_ ou douze mots de que tout entière en original.