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J 368 i i _` LETTRES MISSIVES i U A seurement ; mais Francesque, qui commande au chasteau, ne : s’est ' point encore laissé entendre. " ‘ k ‘ l C_ecy pourra bien durer encore quelques jours, et partant me garde i d'aller à Lyon si tost que je desire ; car la prise du dict chasteau et la delibvrance .et seureté de ceste ville mîimportent tant., que je ne puis laisser l`œuvre imparfaite ; au moyen de quoy je vouldrois, mon Cousin, que mon cousin le duc d'Espernon fust content de pro- ' longer la trelve de Prov.ence que le s' de Fresnes a accordée avec luy jusques à la lin du mois de juillet, allin de me donner plus de loisir de conferer avec vous des affaires du dict pays, et resouldre ce qui se fera. Mon Cousin, je vous prie de luy en escrire de bonne beure, et, `en cas qu’il refuse ceste prolongation, me donner advis de ce qu'il vous semble que je dois faire pour le bien de mon ser- vice au dict pays, car je ne vous veulx celer que le dict duc d’Esper- ‘ non a encore envoyé au dict duc de Mayenne le cappitaine Cadet,. pour l’asseurer _qu’il se declarera pour luy à la fin de ce mois, comme m’a mesme faict dire le dict duc de Mayenne. Le dict Cadet s’est . trouvé aussy à ce dernier combat avec mes ennemys et y a combattu avec eubi : par où vous pourrés juger ce qu'il fault que j’en attende. _ Toutesfois je ne veulx rien precipiter ny resouldre sans bon conseil, i et le vostre sur tout aultre. Partant, si vous cognoissés que le temps ` nous presse et que je ne doibve attendre vostre venue auprés de moy pour ordonner au dict pays, je vous prie’m’en escrire vostre advis par vos premieres. Nos gens ont cuidé prendre le dict Cadet, quand il est l passé, et me semble avoir juste occasion de me plaindre du dict duc, voyant que d'un costé il s’oH’re à mes ennemys, et de l’aultre qu’il _ monstre vouloir s'accommoder à 1nes volontez. Toutesfois, mon Cou-_ sin, e soumets le tout à vostre jugement, car je ne suis point emporté d'animosité ; mais je vous prie vous rendre promptementiavec des _ gens de guerre au dict Mascon, ensemble avec le canon et les muni`- tions que je vous ay mandé. J'escris au dict s" de Fresnes qu’il vous rementoive la dicte prolongation et quil s’y employe aussy de sa part, comme pour chose qui e_st tres necessaire, voire forcée, si nous vou-