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A i DE HENRI IV. i 343 i et a fait `sçavoir aux Minimes, Chartreux et C_apuchins_qu’ils ayent _ à prier Dieu pour moy,. comme les aultres ecclesiastiques de mon Boyaulme 2. Partant vous tiendrés la main qu’eulx et tous les autres de par delà en facent leur debvoir doresnavant, faisant chastier par leurs superieurs ceulx qui y manqueront, Le dict du Perron partira dedans ' quatre jours pour faire ce voyage', de l’issue duquel _i’ay tres bonne ` iesperance., A 'Au reste j’ay satislaict le plus favorablement qu’il m’a esté possible ` au desir des jurats et habitans de ma ville de Bourdeaux, lesquels vous m’avés recommandez par vostre lettre particuliere, apportée par l’un d’iceulx ; mais il m’a semblé à propos ne leur refuser ny accorder ' la tenue des Estats de mon pays de Guyenne, dont ils m'ont faict instance, jusques à ce que j'en eusse vostre advis, car _j’ay reconnu Y qu’ils Yallectionnent grandement ; et toutesfois il` me semble que le ` temps n’est pas propre pour faire telles assemblées, lesquelles ordi- nairement tendent plus à descharger mes subjects de despenses que à `me fortillier et assister en mes allaires ; car chacun ne regarde pas_ I plus loin maintenant que à sa commodité particuliere, ide sorte que je veulx que vous vous passiés de la dicte assemblée s’il est possible, et qu’elle soit remise en temps plus opportun, si vous ne. me mandés dlaultres raisons que celles que fay colligées de l’instance que les dicts jurats nfen ont faicte ; desquelles en tout cas je desire estre esclaircy devant que vous passerés oultre. Continues aussy à me faire part des occurrences de par delà, et vous souvenés de empescher A surtout le transport et commerce des bleds en Plespaigne et Portu- gal le plus soigneusement que vous pourrés.;`car fentends qu’il continue, contre mes deffenses, et je A prevoy que mon Hoyaulme est en danger d’en avoir necessite ceste année. Davantage, je sçay que nous pouvons par ce moyen grandement incommoder nostre ennemy, auquel ilnous laultlaire le pis .que nous pourrons, puis- i qu’il en use de mesme en nostre endroict. Je prie Dieu,.mon Cousin, j E Ces religieux étaientles seuls qui, vierl, s`étaient' abstenus de prier pour I avec les jésuites (bannis au mois de jan- Henri IV jusquà Yautorisation du Pape : L A