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LETTRES MISSIVES


et le’bien du dict pays de Perigord. Et par ce ique mon cousin le ma- reschal de Matignon, estant sur les lieux, sçaura n1ieux, recognoistre que je ne pourrois faire d’icy, _de quel nombre de gens de guerre vous aurés besoing d’estre assisté pour maintenir le dict pays en mon obeis- sance, sur la retraite du s' de Monpesatg, et les praticques que vous craignés qu’il face au prejudice et desadvantage de mon service, _i’es- cris à mon dict cousin qu’il vous enaccorde ce qu’il jugera estre neces- saire, pour empescher que les ennemys du repos publicq ne le trou- blent à l’advenir et y entrepreignent au prejudice de’mon dict service. A quoy je m’asseure qu’il pourveoira comme je vous promets aussy que j e feray, le plus favorablement qu’il me sera possible, au payement de vostre- compagnie, lorsque je feray dresser l’estat de ma gendarmerie. Quant à Yinstance que vous avés faicte pour avoir cent escuz par ‘ mois d’entretenement par cbascun an, oultre les LXVI escuz II tiers, ` pour lesquels vous estes employé sur l’estat de l’extraordinaire, suivant ce que vous dictes que les aultres seneschaux et gouverneurs de mon A pays de Guyenne ont accoustumé d'avoir, je vous ay faict employer en la presente année sur le dict estat de Yextraordinaire, comme gouver- neur de Perigord, en llabsence du lieutenant general au gouvernement de mo11 pays de Guyenne, à raison de LXVI escuz II tiers, comme ont les aultres de pareille qualité ; et pour le regard des dicts cent escuz par mois, je vous prie de croire que, vous aimant et estimant comme je fais, je serois bien marry de vous rendre de pire condition que les aultres, à l’esgal desquels je vous promets et asseure que vous serés traicté. Mais aussy je scay que vous aurés tant de jugement que vous ne voulés rien demander plus qu’eux, aflin de ne faire une conse- quence qui me seroit trop prejudiciable en la necessite ou mes affaires sont au_jourd’l1uy reduictes. Au demeurant _i’ay derechef commandé A bien expressement à ceulx de mon conseil des finances de pourveoir ’ Henri Desprez, marquis de Montpezati, de la soumission du vicomte d’Ai1beterre, _ second fils de Melchior'Desp1 ez et d’Hen- il le remplace comme chef cle la Ligue en riette de Savoie, était frère du marquis de Périgord. Villars et dela duchesse de Mayenne. Lors .