adresser à mon conseil, auquel j’ay remis tels aliaires, leur ayant
bien faict dire que mon intention estoit qu’il vous Hist, en cela et
toute aultre chose qui vous concerneroit, [`aict tout bon et favorable
traictement, comme je nfasseure qu’il se fera, si ja il n’a esté faict.
Je suis au reste maintenant sur mon partement pour mon voyage de
Lyon, pour lequel, sans plus aucune remise, je partiray dans la fin de
ce mois, ayant eu advis certain que l'armée des ennemys est desjà en
deçà de la montaigne. (]'est pourquoy il est tres necessaire que je me
rende par delà en toute diligence, comme ayant desjà faict advancer
mon armée et ne menant d’icy que de la cavallerie avec moy. Je fais
bien estat de la faire fort bonne, et y estant je vous asseure que je ne
marchanderay guere les ennemys. (Test pourquoy ceulx qui me veulent
faire ce service que de m’assister en cette occasion, il est bien temps
qu’ils commencent à s'acheminer, et vous particulierement qui estes
des plus eslongnez. Je vous prie donc, si tost que ce porteur vous
sera arrivé, de vous mettre en campaigne, car ce sera dés ceste heure
tout ce que vous pourrés faire que d’y arriver aussy tost que je feray ;
et ce sera dés l’abordée que se feront les meilleurs exploicts, auxquels
vous auriés regret de ne vous estre trouvé. J’escris aux principaux de _
la noblesse de Perigord de me venir trouver et de s joindre à vostre
troupe pour passer plus seurement. Je reserveray à vous dire moy
mesme le contentement que _j’ay et le bon gré que je vous scay de ce
que vous vous estes ainsy liberalement oliert de faire ce dict voyage,
à quand je vous verray par delà. Ce pendant soyés tousjours asseuré
de ma bonne volonté. Sm ce, je prie Dieu., Mons' de Bourdeille, vous
avoir en sa saincte garde. Escript à Paris, ce xv1_]° janvier 1595.
', HENRY.
roncaw. .
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/319
Cette page n’a pas encore été corrigée
300
LETTRES MISSIVES