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LETTRES MISSIVES

- rable à ceulx qui n’ont eu d’en voir le naturel (en quoy je confesse avoir aussy commis ce peche d'envie contre le peintre qui l’a portraict2), que le portraict, comme ayant quelque esprit divine- ment infus, a consenty à mon desir de n’en permettre la possession à un aultre ; et m'asseure que vous n’en desdirés mon opinion. Sur ceste esperance, Madame, je vous remercie bien- humblement i d’une si singuliere faveur qu’il vous a pleu me despartir, que je tien- dray pouriun gage bien cher, et object continuel de llamitié que je me persuade que vous me faictes lhonneur de me porter ; et qui m’excitera d'autant plus à tascher par tous les moyens qu’il me sera / possible, de la pouvoir meriter, comme en vous baisant tres humble— ment les mains je recognoistray à jamais d’estre, Madame, Vostre alïectionné et humble frere i et serviteur, ~ HENRY. i ' 2 Cette curieuse parenthèse ne se trouve Couronne. Il manque quelque chose à la que dans le manuscrit des archives de la phrase dans les Mémoires de Villeroy.