Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/295

Cette page n’a pas encore été corrigée

DE HENRI IV. 277 bien que il ne m'y peutfaire le service qu’il desire et dont mes aliaires et subjects ont besoin. Mais conrme en semblables occasions vous sca- vés que souvent nous ne pouvons y apporter le remede qu’il est ne- cessaire, il fault aussy se resouldre et contenter de celuy qui est en nostre puissance, suivant quoy je desire que mon cousin ne parte maintenant du pays. Je l’en prie par la lettre que je luy escris, et vous par celle-cy de y tenir la main et le y conforter d’autant que vous aimés le contentement et le bien du service de vostre bon maistre. Voilà mon armée qui s’y achemine soubs la conduite du dict mareschal de Biron, de laquelle il sera fortillié et assisté, en attendant mon arrivée, et je advanceray, comme vous ay predict, tant qu’il me sera possible. Ce pendant mettés peine de faire patienter ma ville de Lyon et la contenir enobeïssance ; ou j’eusse esté bien ayse de pouvoir arriver à itemps pour me trouver au changement des eschevins et magistrats., Mais puisqu’il est monstre impossible, je leur escris qu’ils en su1 - seoient l'election jusques à mon arrivée. A quoy je vous prie les faire respondre, car, à vous dire la verité, je crains qu’ils en elisent d’autres qui ne me soient si asseurez que sont ceulx qui servent de present, et, comme les dicts magistrats y ont maintenant tout pouvoir, que cela soit cause, d’y empirer les allaires ; lesquelles il fault mettre peine de contenir, pour le moins en l’estat qu’elles sont, jusques à mon arrivée. Je vous prie continuer aussy à faire le semblable pour la province, ou ce n'a esté peu faict d’avoir faict prolonger la trefve jusques à la fin de ceste année ; 1nais [advisés], s’il est possible, qu’elle le soit encores pour trois mois de plus, aflin que j’aye loisir de pourveoir aux maulx qui y sont, au contentement d'un chacun. J’en prie mon cousin le Connestable, par ma lettre, aiin que il y continue ses bons ollices, comme je suis tres asseuré que vous n’y espargnerés ceulx qu_i des- - pendront de vous ; et me semble que ceste guerre de religion, dont vostre lettre faict mention, seroit au_jourd’l1uy aussy mal receue que fondée si elle estoit mise en jeu, puisque je suis catholique et que nous en avons commencé pr deçà une dîEstat, qui discernera, encores