honorablement que vous et vos devanciers n%avés faict envers tous les
aultres de leur qualité ; dlautant que nous venans de la part de ces
Seigneurs, nos meilleurs et plus asseurez amys, dont la justice et
prudence sert de miroir à toute la Chrestiente, et que c’est la pre-
miere legation qui est sortye d’Italie pour nous congratuler et recog-
noistre, non seulement nous desirons en faire tel compte et estime
que le requiert fobligation qui nous en demoure et à tout nostre
Royaume, mais aussy que ce debvoir que nous et nos subjects en
ferons serve d'exempIe à un chacun dedans et dehors nostre Royaume :
au moyen de quoy nous vous prions de rechef de vous en acquitter
à nostre honneur et contentement, et nous le recognoistrons au
vost1 e ; et d’autant que nous faisons estat de partir et nous rendre
par delà au plus tost, nous leur mandons qu’ils nous y attendent,
et vous prions que eulx et leur suite soient, durant leur sejour, favo-
. risez en vostre dicte ville tant en leur logis qu’en toute aultre chose,
qu'ils ayent occasion de s’en louer, et nous de vous e11 scavoir gré,
° comme nous vous promettons de faire, y satisfaisans selon nostre
desir et comme il importe à nostre reputation et service, ainsy que
vous declarera de nostre part plus amplement le s' de Bellievre,
auquel nous adressons nostre commandement et la presente : priant
Dieu, Chers et bien amez, vous avoir en sa saincte garde. Escript à i
S‘-Germain en Laye, Ie ....... jour de novembre 15g[i. p
ma. Nnurvirtr. 1594. — NOVEMBRE. — II"*°. ` Orig. -1 A Londres, State paper ollice, ancient royal letters, t. XXII, lettre n° iso. Envoi de M. fambassadeur de F rance. [AU MARECHAL D’AUMONT.] Mon Cousin, L'agent de la Royne residant pres de moy m’a faict plaincte des contrainctes dont on use contre les subjects de la dicte Royne, pour leur faire payer les nouveaux droicts et impositions