, prendre, de conforter la dame de Saint—Pol2 en la bonne volonté que
j’ay sceu qu’elle est de me recognoistre et rendre obeissance, en se
jectant avec ses enf’ans—en ma protection ; car_ vous- faictes en cela 11011
seulement l’office d’un bon subject et patrioteô, qui a son honneur et
son devoir envers Dieu, son Roy et pays en singuliere recommanda-
tion, mais aussy de vrayet fidel amy de la dicte dame et de sa mai-
son, ce qui vous tournera, tousjours à louange, tant pour llaffection
que vous a porté feu son mary, que pour ce que ceste œuvre est de
soy tres bonne et digne d’un bomme de bien. Or, affin que la dicte
dame ayt tant plus occasion de continuer en ce propos et de l’effec-
tuer, je suis content, m’ayant donné sa foy pour elle et son fils, de
me remettre et confier du tout à elle de la garde de la ville et cita-
delle de Mezieres, et partant en faire expedier le gouvernement au
nom de son dict fils, à lacharge qu’elle me respondra de la place, que
non seulement il n’en mesadviendra, mais aussy que _j’y seray servy et
obey tres Hdelement, moyennant quoy vous l’asseurerés que `fauray
tel soing d’elle et de sa maison, qu’elle aura occasion de s’en louer. Da-
vantage je suis content de luy accorder jusqulà So mil escuz pour la
récompense des fI`&lS qu’a f£llClS son mari, tant à la fortification de la
dicte place qu’en aultres endroicts et occasions qui meritent conside-
ration. Mais fentends que sur la dicte somme elleicontente celuy ou
ceulx qu’elle retiendra dedans la dicte place pour la garder, qu’elle
estimera meriter recompense ou gratification. Cette somme est si no-
table, mesme en ceste saison, et luy confiant la garde de la dicte place,
que je m’asseure qu’elle `en recevra et recognoistra la gratification
comme elle merite. Pour le regard des aultres articles dont il m’a
esté parlé de sa part, je m’en remettray à la response faite au memoire
qui nous a esté naguieres envoyé, que je feray effectuer, pour vous i
conseiller secrétaire des commandements le comté de Bethel. ll avaitétè tué, comme
et finances de la reine Marie de Médicis. nous l’avons dit, par le duc de Guise, le
’ Cette dame était la veuve de Saint- 25 avril de cette armée.
Pol, fait maréchal de Erance par le duc É La date de l’emploi de ce mot est à
de Mayenne, et à qui ce prince avait donné constater.
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