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LETTRES MISSIVES


demon cousin le duc de Montpensier), de les renvoyer devant soubs . ' la conduicte du s' de S’—Luc, pour le voyage duquel, comme il faudra moins d’argent que pour celuy de mon cousin,' il sera plus facile aussy d’y fournir que à l’aultre. Quoy faisant, mon cousin le marescbal d’Aumont, lequel a desjà de bonnes troupes avec luy, en sera tant plus tost secouru et renforcé, et pourra employer avec le dict s' de St- Luc la belle saison qui nous reste de ceste année pour executer l’en— treprise sur le fort de Brest, qui a esté resolue pour le bien commun r de nos affaires ; et si la Royne, madame ma bonne sœur et cousine, juge à propos et veuille que moncousin le duc de Montpensier suive les dictes forces et aille encore au dict pays, c'est chose `qu’il pourra faire aprés plus commodement. Ce pendant je me serviray icy de sa presence pour m’assister aux affairesqui sloffrent, où elle miest tres necessaire ; car il s’y fait encore des menées qui ne me laissent de repos, qui ont besoin d’un contrepoids, à quoy moncousinle duc de Montpensier ime peut servir plus que nul 'aultre, pour sa qualité et l’aH’ection qu’il me porte, comme _j'ay plus particulierement dict à l’agent de la dicte dame. — - . - s i Partant, je vous prie faire trouver bon à la Royne, madame ma bonne sœur, son retardement et sa demeure auprés de moy, comme chose à laquelle j’ay esté contrainct de meresouldre pour les raisons sus dictes, `et principalement pour la derniere que vous luy dirés, 'en- cores confidemment, comme à la personne du monde que flionore le plus, dont je desire conserver plus cherement la bonne grace et ay plus souvent esprouvé l’amitié. Mon cousin m’ le mareschal d’Aumont, ayant desjà recueilly et mis en besogne les gens de guerre qu’elle’a _ envoyez au dict pays de Bretagne assez heureusement, continuera à y faire tel de-bvoir que je me promets qu’elle en demeurera contente, comme je le suis avec grande raison du secours qu’il luy a pleu m’y donner, par le moyen duquel _j’ay sceu que le duc de Mercure‘ a esté. ‘ Cette orthographe bizarre du nom de més ou manuscrits, tient à la prononcia- Mercœur, telle qu’on la trouve dans le plus tion, alors usilée, de plusieurs mots ter- - grand nombre des écrits du temps, impri~ minés en eur. Tallemant des Beaux dit de `