quel j ’ay entendu bien long ce qu’il atraicté avec vous li Ce m’a esté
un extresme contentement de la resolution que vous avés. prinse d’ap—
POI’llC1` 311 blfîll (18 ITIOS 3ll’ZllI`€S (la P1`OSI)BI’lllé desquelles DOUS SBFEI
tousjours commune) tout ce qui despend de vous ; en quoy je recon-
gIlOlS (IUE VOUS I'1’&VéS PRS U]OlI]S de Il'lOy€D de 1Tl, OlJllg€I' à VOUS, (IUE
vous y aviés d’affection et de pouvoir ; de quoy je vous remercie, et
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ll'lgI’3lÃ, &lI]Sy (IUC VOUS le COgI10lSlÃI‘éS Pdf les OH €C’lÈS, CI] tout CC
despendra de moy et qui concernera la conservation de vostre per—
sonne, dignité et biens, que j’auray en pareil soing et recommandation
' La dissolution du mariage. La reine sans dispute a ceste Couronne, que n’es-
Marguerite, pour sortir de ses embarras tant pas en estat de luy pouvoir faire tro_u—
d'argent, n'avait garde de heurter le Roi ver ce bonheur en sa personne, elle le
dans ce u’il désirait le lus, et elle a- desiroit et souhaitoit en une autre ui fust
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raissait accueillir les ouvertures qu’on lui digne de luy, et que pour ce mesme eflect
faisait ; mais elle était décidée à ne donner estoit-elle resolue de contribuer tout ce
son consentement définitif que pour un qui seroit en sa puissance pour faciliter et
second mariage avec une princesse. Elle accelerer la dissblution de son mariage ;
‘ voyait bien que les personnages en qui elle mais que si c’estoit pour mettre en sa place
avait le plus de confiance, tels que Rosny une femme de si basse extraction et qui
et du Plessis-Mornay, ne pouvaient s’em- demené une vie._, si salle et si vilaine,
pêcher d’approuver cette résolution. Mor- comme estoit celle dont on faisoit courir
nay, qui s`était dabord employé active- le bruit, elle feroit tout le contraire, et ne
ment dans cette négociation, «yalloit plus quitteroit rien du sien, pour le voir si
retenu, dit son historien, parce quil voyoit mal colloquer. ¤ ( OEcorzomies royales, cha-
le Roi de plus en plus s’engager en l'a— pitre Lxxxv.)
I mour de Gabrielle d’Estrées sa concubine, Marguerite tint parole, car, après avoir
depuis duchesse de Beaufort, et que c’es- résisté tant que vécut Gabrielle [elle donna
toit faire planche à ce mariage. » Lorsqu'on son consentement sans aucune difficulté,
pressa trop la Reine, elle écrivit à Rosny, dès qu’il s’agit du mariage avec Marie de
« Qu’estant née fille de France, ayant esté Médicis. La justice veut donc que l'on
fille, sœur et femme de Roys, et seule res- tienne compte à la reine Marguerite du .
téedetoutelaroyallerace des Valoisquires- service très-réel qu’elle rendit ainsi à la
pirast l’air de cette vie. elle aimoit si che- France ; et il est d’autant plus convenable
rement sa patrie, affectionnoit tellement de le constater, que cette princesse, dont
la personne et les contentemens du Roy, le caractère offre tant de contrastes, a été
et desiroit si ardemment de luy voir des trop souvient jugée d'après les seuls pam-
enfans legitimes, qui pussent succeder phlets. A
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LETTRES MISSIVES