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LETTRES MISSIVES


eeres que d'autres’me l'eussent demandée, mais je desire vous gra- tifier en meilleure chose que cela. Quantà la difficulté advenue sur l’eslection d’un eschevin, je vous prie que ce soit Lecomte È, pui squ’il ne s’est jamais desparty de son debvoir et de sa 1ideli@, _ et que pour telle consideratio'6‘ il —fut osté de sa charge, avant que Llesterme en fust expiré, par la volonté des barricades. Je vous diray au demeurant que ` je fus hier receu en ceste ville avec toute Yallegresse et- applaudisse- A mens de —toute la ville qu’il se peut desirer, et qu'entre aultres. hone meurs de mon entrée, les financiers vinrent au devant de moy avec deux enseignes de cavalerie 2. Je voulois que le s' de Buss<y ien prist la charge, mais il ne l’a pas voulu accepter. Vous n’avés jamais veu peuple si affectioniné, et detestant si fort la Ligue que cestuy-cy. Tattends les dêpputez de Beauvais, que le s' de Saisseval me doibt amener ce jour d’hu_y. Ce pendant je prie Dieu qu’il vous ayt, Mons' d’O, en sa saincte garde..Escript à Amiens, ce sixc d'aoust 159li. ‘ i ( HENRY. mm ;. l 15Qh. — 21 A0ûT. . Imprimé.—HLstoirc de Poitou, par Tmmunmu, t. V, p. 21 2. [AUX MAIRE ET HABITANS DE POITIERS.] ` Clmeîü et bien amez, Nous avons entendu avec beaucoup de con- tentemient que la bonne resolution que vous aves prise eust esté ainsy executée avec une recognoissance et applaudissement de tous nos sub- jects, que vous nous mandés. Que ce soit vostre devoir, hors duquel vous ne pouvés prosperer, nous vous asseurons que vous ne tarderés gueres à le recognoistre et que vostre condition en sera bien meilleure ; Mais ainsy que vous vouswestes reconciliez avec Dieu, ipremier qui vous a donné ceste saincte inspiration, et puis avec nous qui vous ’ C'est en qualité de gouverneur de ’ Le Roi paraît faire une plaisanterie Paris que M. d’O reçoit cette instruction de ce détail donne au surintendant des électorale. finances.