Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/221

Cette page n’a pas encore été corrigée

il DE HENRI. IV, i 203 _ lier, nous llempesclîerons bien de la pouvoir executer, etestimons que ceste `evasion sera plus à sa mauvaise liortune que non pas a incom- inodité de nostre service ny de vous-mesmes ; car avant que nous i O . I Q, ` a- -ons em lo e, our lu faire la uerre, les ratilications IB nous A Y È (ll , I • •«~\. e ; luy voulions laire, nous esperons l’avo1r reduict a tel estat qu’1l n’aura aulcuniinoyen denuire ; ce que les siüs`°‘dÈî;‘îleçà prevoient et jugent bien, et nous ont, depuis mesmes son evasion, faict rechercher de le vouloir recevoir eiinbstre bonne grace ; mais, quoy qu’il en advienne, vous pouves estre bien asseurez que ce ne sera jamais pour avoir auc- torité et commandement sur vous?. Nostre resolution estoit bien de nous acheminer devers vous incon- 'tinent aprés ce siege ; mais nous y sommes encores plus confirmez- par ceste nouvelle, et serions des a present partis pour commencer ce voyage, nlestoit que nous sommes constreincts de faire une course sur ceste frontiere, pour la recognoistre, et' juger mieulx de la provision qui y sera niecessaire contre iles efforts que pourroient faire les enne- mys pendant qulils nous en sentiront absent. Et alin de faire ce voyage plus legerement, nous niy menons poinct nostre armée, que nous taie sons tousjours acheminer devant, sur le chemin que nous avons àlaire, Faisant estat d’estre de retoura Paris dans le xx° de cestuy-cy et a vous dans le xv° de lautre, et y arriver si bien accompagnez que le duc de Nemours n `cëiulx ui Passistent, tant dehors cue dedans, ne seront Cl . l poinct en peine de nous venir au devant, estans bien resolus de faire- ' nous—mesmes cest ollice et de les trouver en quelque part qu’ils soient, si entre cy et là ils ne prennent meilleure resolution ;. Soyés donc soi- . gneux de vostre conservation et de vous preserver de surprinse, pour ce peu de temps qui reste jusqu’a ce que nous soyons par dela ; car 2 Le duc de Nemours, sous Henri III, pour avoir été emprisonné par eux, de- était gouverneur du Lyonnais ; et ce fut à vaient leur faire craindre que le Roi, par ce titre qu’après le siège de Paris, en une de ces concessions excessives aux- 1590, il revint à Lyon, où il n'obtint pas, quelles il fut si souvent contraint envers à beaucoupprès, la même popularite qu`à de pareils personnages, ne lui rendît sa Paris. Sa mesintelligence avec les balai- charge dans le Lyonnais. Il va, dans cette tants, et surtout ses griefs contre ceux-ci, lettre, au devant d’une crainte si légitime. _ i 26. '