Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/220

Cette page n’a pas encore été corrigée

202 LETTRES MISSIÃÈES i Lyon, ou l'occasion du duc de Nemoius me sollicite encores dad- vantage de m’ y acheminer en diligen ;ee.;:S’il y a lieu de donneijnne bataille contre les estrangers, comme‘¤l’o n me menace., je mlasseure que vous en voudrés avoir vostre part. Aussy y fais-je bien estat du secours de vos forces et encore plus de vostre presence. Clest ce que . je vous diray pourlceste heure : sur ce, je prie Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde. Escript au campide Laon, ce llljc jour d’aoust 15g[i. T

HENRY.

L T I, roncar. 159l1. 4—i[i Aoûr. — IlI“‘°. l Orig. — Papiers provenant des anciennes archives de Lyon et conservés dans cette ville. Copie transmise par M. Dupasquier.

A NOS TRES CHERS ET BIEN AMEZ LES MAIRE E'Jl—_ESCHEVINS DE NOSTRE VILLE DE LYON.

Tres chers et bien amez, Nous avons receu avec beaucoup de desà plaisir la nouvelle que vous 11ous aves envoyee de Yevasion du duc de Nemours ‘, en `laquelle nous ne doubtons poinct que vous ne vous soyes soigneusement informez siil n’y a eu que la seule imprudence et mauvais soing de ceulx qui en avoient la garde, ou bien s’il y auroit en cela quelque chose de pis. La premiere consolation que nous avons eue sur ceste nouvelle a este de voir que vous nÉe.H aves poinct pour cela le courage plus demis ; au contraire qu’il n’en est que plus esleve et confirme à ce est de vostre conservation et deliense, pourqla- _ quelle vous pouves estrebien asseurez que nous employerons tout nostre pouvoir et nostre propre personne, ayant beaucoup plus apprehende la peine et Tapprehension que vous auries de cest accident que non pas qu’il en peust advenir aulcun mauvais evenement. Car encores qu’il soit plein de toute mauvaise volonte envers nous, et vous en particu- ‘ Le duc de Nemours slétait échappé, Tous les historiens racontent les détails de le 26 juillet, de l'etroite prison où il était cette evasion, fort bien conduite, comme gardé depuis dix mois parles Lyonnais. la plupart de celles des princes. L