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‘ ~ —_ — "DE HENRI IV. 201 pour, ‘s’il est possible, conclure àeceste fois quelque chose qui soit certaine et solide pour le bien’de mon service, vostre contentement J et le repos de la province ; ce que je remettray à vous faire plus par- ` ticulierement entendre par ledict. grand prevost ; et me contenteray par ceste-cy de vous preparer et prier de vousy disposer à bon escient,, et me faire en cela recognoistre un eflet de ceste singuliere aliection que vous rn’avés tousjours jurée et promise. _ Le s' de Peronne s’en est retourné d’icy à Paris sans prendre congé _ de moy ;i mais j'eÃcroy que c’est ou son indisposition ou la commodité d’une compaignie qui s’est ollerte qui en a esté cause. Le dict grand prevost le vous remenera en s’en¢allant. Je vous ay cy-devant adverty de la capitulation de ceste place, la- i quelle s’efl’ectua mardy dernier, et sortirent, avec le lils du duc de Mayenne, plus de six cens hommes de guerre qui nous pouvoient bien ` empescher, s’ils eussent esté plus opiniastres, mais ils s’excusent qu’ils avoient faulte de pouldre. Le mesme jour qu’ils sortirent, jieus la nou- velle comme ceulx d’Amiens avoient faict sortir le duc de Mayenne, i tout malade qu’il feust ou'qu’il feignist d’estre, _ et avec telle rigueur . etgegglere de peuple, que combien qu’il en partist à regret, sy eut—il à grace etyiplaisir d’en estre dehors. Ceulx de la dicte ville se declai— _ 'rerent en mesme temps pour mon service, et suis, d’heu.re à aultre attendant les depputez qui m’en viennent faire les submissions. Je . m’asseu1 e qu_e cest exemple sera suivy de toutes les aultres villes de ceste province, et que, r<au pis aller, il ne leur en peut plus demeurer v que celles de Soissons et La Fere. Pour cela je ne m’en letu’re pas davantage et ne laisse de proposer la paix au dict duc de Mayenne, a si bonnes conditions que, s’il n’est du tout abandonné au desespoir, il y a grande apparence qu’il les acceptera. J’en attends de luy et du duc de Guise la resolution dans peu de jours. Ce pendant je 1n’en vais faire une course sur la frontiere pom la pourveoir de ce qui y peut estre necessaire contre les ellorts que pourroient faire les ennemys

  • pendant mon esloignement. Je pense avoir parfait ce voyage dans _

quinze jours et partir à la En de ce mois-cy pour 111'acheminer à U LETTRES DE HENRI IV. 1 IV., 26