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_ DE HENRI IV. 179 de bataille selon ce que je verrois qu'ils l’eroient, Icomme aussy tost que je veis son camp assis ien feis de mesme', si prés que les coups de canon donnoient dans l’armée l’un de laultre ; et avons demouré . 4 ainsy cinq jours à nous escarmoucher, ou nous avons tousjours eu l’advantage, sans qu’ils ayent entreprins de passer plus avant, contre ` lasseurance que le dict duc de Mayenne avoit donnée aux assiegez de me faire lever le siege, ou mourir en la peine. Dieu voulut que le mesme jour de dimanche mon cousin le duc de Longueville, lequel _i’avois renvoyé le jour precedent avec environ trois cens chevaulx et deux cens hommes de pied, leur enleva, entre la F ere et Han, un convoy d’environ six vingts chariots et quarante char- _ rettes chargées de vivres, qu'ils faisoient venir de Guise et aultres lieux, et delit l’escorte qui les conduisoit, laquelle estoit d’environ quatre cens chevaulx et deux cens hommes de pied, dont il en de- meura une partie sur la place, et grand nombre de prisonniers. Cela commença à les incommoder en leur armée, de sorte qu’ils ont esté prés de trois jours sans avoir du pain ; qui apportoit un grand mur- mure et commencement de mutinerie, laquelle eustpassé plus oultre, sans Fesperance d’un aultre grand convoy qu’ils avoient de nouveau _ . laict dresser I ....................................... .. . Je suis monté à cheval avec mil chevaulx et de quatre a cinq mil ` hommes de pied pour leur aller gagner la teste, ne les pouvant prendre en queue à cause de la forest ou ils marchoient ; mais, d’autant qu’il m’a fallu faire un grand tour, je n’ay peu faire telle diligence qu’ils n’eussent desjà passé au delà de la F ere. Seulement le s' de Vitry, que j’avois faict avancer avec vingt—cinq ou trente chevaulx, en a taillé en pieces quarante des dicts. ennemys, à la veueg et tout prés d’un regiment _ d’Espagnols qui faisoient la retraite avec- les dicts quarante chevaulx, sans qu’ils se soient jamais tournez. ‘ Là se trouvent reproduits littérale- gées de vivres, pouldres et boulets... » jusï ment les deux tiers environ de la lettre à qu`à: « ..... ayant commencé de desloger M. d’O, depuis,'« Il y avoit dudict convoy avant la my~nuict. » deux cens quatrewingts charrettes char- . i ' 23. i