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LETTRES MISSIVES


1590.. -4 18 JUIN. - I"°. Cop. — B. B. Fonds Fontette. Portefeuille VI, pièce 74. Et Suppl. fr. Ms. 1009 3.' Cop. — Bibliothèque de Reims, Ms. de Lacourt, t. IV, n° Ã1!i.`Envoi de M. Louis Paris, bibliothé- caire et correspondant du ministère de l’Instruction publique. Imprimé. — Mémoires de la Ligue, t. VI, p. 1 29. — Journal militaire de Henri IV, publié par M. ne VAL0111, p. 2[l5 P `, [A M. D’O.] Mons' d’O ‘, Vous aurés entendu, par le commissaire la Varenne, la defaicte de six cens hommes de pied, lesquels mes ennemys vou- - loient hier faire entrer dans ma ville de Laon. Une heure aprés le partement du dict de la Varenne, je fus adverty de la defaicte entiere du convoy lequel mes ennemys vouloient faire venir de la Fere en leur armée. ll y avoit du dict convoy deux cens quatre—vingts char- . rettes, chargées de vivres, pouldres et boulets, qui avoient pourescorte "mille trois cens hommes de pied, partie Espagnols, Wallons et lans-. ‘ quenetz, et trois cens chevaulx. Le jour precedent _j’avois eu advis que le dict convoy se preparoit, et aussy tosl ; e donnay charge à mon cousin le mareschal de Biron de prendre huiot cens Suisses, quelque infan- terie françoise, avec Ines chevaulx legere, pour empescher le passage du dict convoy, et le desfaire, s’il se pouvoit. Mon dict cousin s’est si ' François d’O, seigneur d’O, de Fres- scandalisé la cour, la ville et Tarmée par ` nes et de Maillebois, chevalier des ordres ses profusions, ses débauches, et par l'_os- du Boi, [ils aîné de Jean d’O et d'Hélène tentation 'd'un luxe que Taisaient paraître _ d'Hiers. l'un des courtisans le plus en fa- encore plus révoltant la misère publique veur auprès de Henri III, avait été maître et le denûment dans lequel il laissait la de sa garde robe et premier gentilhomme personne même de Henri IV. La plupart de sa chambre, puis surintendant des des mémoires contemporains parlent de finances, gouverneur de Paris et de lille- son excessive dépravation. Quant à ses con- de-France. Ayant des premiers reconnu cussions, de Thon assure qu’elles furent Henri IV, il conserva sans interruption la beaucoup moindres que ne le croyait le surintendance des finances, et à la réduc- ublic, arce ue nouseulement il dissi a _ P P (I P x tion de Paris reprit l'exercice de son gou- entièrement les grandes richesses qu’il ` vernement ; mais il mourut au mois d’oc— avait reçues deses pères, mais mourut in— tobre de cette même année, après avoir solvable, en laissant des dettes énormes.