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DE HENRI, IV. 173 Mais puisqu’elle fait cognoistre d’y vouloir donner une si bonne as- sistance, fintirest plus pregnant et la necessite quei_j’ay de me tenir le plus fort que je puis ailleurs, n’empeschera que je face ce que je pour- ray pour recueillir le fruict de sa bonne volonté, estant pour cest effect content de me passer auprés de moy de la personne de mon cousin le t duc de Montpensier, lequel fattendois en ceste armée avec les forces qu’il me pouvoit amener de Normandie, aprés la reduction de Hon- fleur et Tancarville, comme je luy avois mande de me venir trouver ; mais je donneray ordre demourer les forces, et venir mon dict cousin _ avec tme troupe de cavallerie seulement, pour la seurete de son voyage, afin de pouvoir traicter et arrester avec luy du dict voyage de Bretagne et le renvoyer incontinent pour sly acl1eminer, ou j’espere qu'il pourra i "aller accompagné de sept à buicticens chevaulx, qui suffiront avec cinq ou six cens qu’il trouvera dans le pays, et de deux mille hommes de pied au _moins, oultre les forces qui sont desjà dans iceluy. Qui est la res? ponse avec laquelle je renvoye ledict Willems, pour le faire entendre ala dictedame, laquelle je desire que vous remerciésen mon nom de 'ceste bonne volonté et faveur, et que en l’ass’eurantqu’il n'y aura point de faulte que la dicte resolution ne soit suivye et executée de ma part, vous la supplierés de vouloir faire partir ses vaisseaulx [et] gens de guerre de si bonne heure qu’ils se puissent rendre au dict pays aussy tost que mon dict cousin, pour en pouvoir tant plus tost tirer, avec les aultres qui y seront, le bon effect et service quelle desire pour le bien de mes affaires et pour faire perdre à cet ambitieux en- 'nemy le pied qulil veut prendre si prés d’elle, pour aprés le faire ressentir en son royaume de ses iniques desseins. Ce pendant je pour- veoiray que, avant le temps qu’elle pretend retirer ses dicts vaisseaulx ' et retrancher ses forces, il en ayt de mon costé le nombre porte par nostre cbntract, ou plus grand si je puis, pour achever d’en chasser les Espagnols, puisqu’elle me veut faire ce bien de m’y continuer sa bonne et favorable assistance ; la suppliant croire que rien ne me sepa- rera jamais de la bonne intelligence là laquelle le bien commun de nos affaires, les particulieres obligations que je luy en ay, me tiennent