propos que vous pourrés, et en bonne esperance qu’il _sera pourveu
à leur soullagement, et ce jusques à l’arrivée de mon dict cousin ; vous
preparant ce pendant à ce que s’il est necessaire d’y proceder par force,
d’y assister mon dict` cousin de tout vostre pouvoir. Cest le plus im-
portant et utile service que vous me sçaurés faire pour ceste heure
et dont je vous sçauray pour tousjours le plus de gré. Sur ce, je prie
Dieu, l\/lons' de Bourdeille, vous avoir en sa saincte garde. Escript au
camp de Laon, le x° jour de juin 15gA.
L HENRY. _
` I Eonom.
a i 159li. - 13 Juin.
Cop. — B. B. Fonds Lamarre. Ms. 9597-77, fol. 39 verso.
A MONS" DE TAVÀNES
Mon LIEUCTENANT GENERAL AU GOUVERNEMENT DE eouncoc¤E. _
Mons' de Tavanes, J’ay estéadverty qu’aulcuns gens de guerre de
vostre gouvernement, nonobstant la sauvegarde que j’ay cy-devant
accordée aux habitans de ma ville d’Auxonne, s’esvertuent ordinai-
rement à les molester et empescber en leurs negoces, et mesme les
preignent prisonniers, soubs pretextes de la declaration que _j’_ay depuis
faicte, contenant revocation de leurs passeports et sauvegardes, ou
plustost pour tirer des commoditezdes rançons qu’ils feroient payer,
[sous couleur] d'obeir à mes edicts ; et pourceque je suis encores
plus asseuré de la naturelle affection et bonne volonté de tous les -
dicts habitans, je vous ay faict la presente, aHin qifincontinent vous
faciès cesser telles coiu ses et oppressions en leurs endroicts, et qu’au
contraire vous les faciés doresnavant jouir et user plainement et pai-
siblement du contenu en nostre dicte sauvegarde, leur prestant, en
tout, ayde et confort, si mestier en ont, en sorte qu’il ne leur soit faict
aulcun desplaisir ny à leurs personnes ny à leurs biens, pour ce que
j’entends les excepter et dispenser de la dicte declaration, et ne veulx T
pas qu’elle leur prejudicie en aulcune façon. Faictesdoncques que
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/186
Cette page n’a pas encore été corrigée
168
LETTRES MISSIVES