jour d’huy à Ougny et de la à moy. Si cela est, je me delibere de lever
le siege et les aller combattre. .l’ay envoyé ce pendant mon cousin
le duc de Longueville à S‘-Quentin avecques son regiment de caval-
lerie et ce qu’il avoit de gens de pied. A ceste cause, je vous prie,
amenés demain tout ce que vous pourrés de vivres, jusques où est
mon cousin le duc de Nivernois. Si les ennemys ne marcbent point
plus avant en ça, l’escorte a mené d’icy mon dit cousin amenera
les vivres en l’armée, et vous vous en retournerés avecques mon dict
cousin, pour pourveoir à l’artillerie et aux oustilz que _j’ay demandez.
Si mes dicts ennemys s’advancent aussy davantaige, vous serés tout
porté avec mon dict cousin, pour venir a la bataille, à laquelle vous
ne voulés pas faillir, je m’en asseure. Si vous sçavés quelques trouppes
autour de vous, bastés—les. Pour faire comme vous, _j’advertiray entre
cy et demain mon dict cousin le duc de Nivernois de la resolution
que jlauray prinse selon le progres de 1nes dicts ennemys. Ce pen-
dant, je prie Dieu qu’il vous avt, Mons" de Humieres, en sa saincte et
digne garde. Escript au camp devant Laon, le 111]** jour de juin 1 59ll-
i HENRY.
nuzn. U
i l59l1.— 7 JUIN. _
Orig. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 9l32, fol. 2n.
Cop. -- B. Pt. Suppl. fr. Ms. 1009-4.
A MONS"‘ DE'HUMlEBES, _
i Mos Lnnucrmivaivr essaim. mv picannxn.
Mons' de Htunieres, J’ay advis que l’armée de mes ennemys marche ;
je crois que c’est pour venir a la Fere. Je me delibere de continuer
le siege, et neantmoins ne perdre l’occasion de les combattre quand
elle s’ol}`rira ; et parce qu’il est necessaire de faire provision de grande
quantité de pain, j’envoye les mulets et charettes de vivres pour ap-
porter le pain qui a esté laissé à Aticby et ce qui s’en pourra apporter
de Compiegne, et les fais accompaigner d’une bonne et forte escorte, '
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LETTRES MISSIVES