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. i DE HENRI IV. . il U15 de cest inconvenient et de la reserver encores pour le bien de ses sub- ` jects et pour la consolation et contentement de ses bons amys. Vostre _ lettre du XX\i11° m’a donné encores nouvel argument de faire la dicte . depescheet dy adjouster un tres affectionne-remerciement à icelle I dame' du soing 'qu’il luy a pleu avoir de me faire advertir de ce qui _ avoit esté 'descouvert me toucher de ces dictes conspirations, ainsy que j’ay veu par vostre dicte lettre et le memoire estant avec icelle ; et ay` choisy pour faire ce voyage le s' de Chastes, tant pour Yopinion que j’ay qu’il sera agreable à faire cest ollice, que pour avoir entendu qu’il seroit bien aise d’avoir occasion d’aller baiser les mains a la dicte V dame. Vous verres la charge que je luy ay commise, comme je luy ay ordonné la vous communiquer, en laquelle je n’ay voulu comprendre aulcune chose de mes afiaires, allin qu’il ne semblast que ceste partie fust plustost la cause de son voyage que l’aultre. Je vous prieluy donner toute l’adresse et assistance dont il aura besoing pour digne- A ment rendre cest oilice de ma part et en ce qui peut toucher son par- ' ticulier, pour rendre sa reception plus favorable. Je scay que vous l’aimé's et cognoissés son merite ; de sorte que je penserois vous faire tort que de vous en faire plus expresse recommandation, et ne laisser à vostre jugement et bon naturel ce qui est deub de courtoisie et honnesteté aux personnes de sa qualité. Quant "à mes dictes affaires, l’intervalle de peu de jours de la pre- miere de vos deux dernieres lettres là l’aultre monstre si grand change- ment que j’en ay esté esbahy et veritablement trompé de mon espe- rance ; car de vouloir de moy chose que la condition du temps rend _ non seulement impossible,' mais l’essay dangereux, quoy que l’on saiche l dire, ce n’est pas demeurer aux termes de tantdamitié et de bonne volonté dont l’on faictdemonstration en monendroict ; et de laisser prendre pied aux_Espagnols en une province dont la voisinance leur peut faciliter les desseings qu’ils ont 2 de longue main de troubler l’Angleterre, c'est p_erdre_l’occasion faire bien à soy-mesme pour n’en_ _ ° Le manuscrit de Londres porte : « Lay peut faciliter les desseins qu’iZ a ; » ce qui semble une transcription défectueuse. . _ . mamies nn mmm iv.—1v. ig