Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/152

Cette page n’a pas encore été corrigée
134
LETTRES MISSIVES


Pontoise et depuis deux jours à Rouen. Il ne tiendra maintenant qu’a i vous, en nous rendant ’l'obei'§’§—ance_.q'i‘ïÃ'ie vous nous debvés, que vous ne participiés aw mesmaqcontentement et retpos dont jouissent et pre- '. sent les dictes villes. Vous ne pouvés plus longuement vous excuser de ce debvoir ; Dieu le »vous commande ; la rîatt, urë vous ry oblige ; les Espagnols, qui sont à vos portes et introduits en d'autres nos villes par ceulx qui vous commandent et qui leesveuilleiit establir en vos mai- sons auprejudice de vos franchises et lîbertez, vousy contraignent. Ne doubtes point de la seureté de vostre religion : le contentementet repos que nous avons en nostre ame de'la vraie congnoissance que nous » tenons maintenant d’icelle, et d’estre retmy avec vous en une mesme Eglise catholique, apostolique et romaine, ne donneront jamais lieu aux opinions contraires ; la profession que nous en faisons est mani- . Éste, et les sermens solempnels et publics donnez à nostre conversion, ~ et depuis confirmez et reiterez ap nostre sacre et sumption de l’Ordre du Sainct-Esprit, nous obligent de vivre et mourir en icelle. N’appre- bendés non plus la recherche de vos faultes passées ; la promesse que ï` nous vous faisons maintenant de vous les pardonner, et la doulceur et_ clemence qu’ont esprouvé en nous ceulx des villes dessus- dictes et plu- sieurs de nos ennemys, sur la vie desquels `la justice que Dieu a ~mise en nos mains et la rigueur de la guerre nous donnoient toute puis- sance, vous debvroient bien esloigner de ceste crainte. Ne ‘vous laissés aussy esbranler des menaces et moins pipper et gaigner par les vaines ° promesses et offres des estrangers et leurs adlierensynous vousipîe- - ' nous des à present en nostre protection, la faveur de laquelle vous A peut apporter plus ag moyens, de biensiet de richesses que toute l’Espagne et les Indes ensemble vous produire d'or et argent. Ne fei- gnés donc de venir à nous, qui avons et aurons tousjours les bras ou- verts pour recevoir et caresser d’une paternelle bienveillance et royalle clemence les plus errans et desvoyez de nos subjects. Nous vous re- mettons en la libre et entiere jouissance de tous vos moyens et facultez et de tant de beaux et amples privileges, droicts et immunitez que vos . peres se sont acquisjde nos predecesseurs par leurs signalléesiloyaulté