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D=E IV. 13I dans peu de jours en avoir bonneissue, comme il seroit impossible qu’il se peust deflendre, ne pouvant €S`È1‘€,'S€COUJ’ll. Ainsy la dicte ville, qui . estoit, il n’y a que deux ou trois mois, environnée de—plusieurs villes etaplaces qui tenoient pour les dictsiennemys, en est tellement des- chargée que, du costé de la Beausse, ils ne tiennent rien, a plus de i soixante lieues prés, et de celuy de la Picardie, à plus de vingt—cinq, _ toutestles rivieres de Seine, Marne et Oise estans entierement libres. ` Mais la grace et benediction de Dieu est bien encores estendue plus avant ; car je viens presentement d’avoir advis certain comme mercredy dernier, la ville de Rouen se reduisit en mon obeissance, avec la mesme allegresse et applaudissement que les autres qui l’y ont pre- ceddée ; que, à son exemple, les villes du Havre, du Paonteaudemer et toutes celles qui. estoient cy-devantdeclarées pour les dicts ennemvs, ‘ en ont faict le semblable 2 de sorte que la province deàblormandie est maintenant toute en mon obeissance, sans que les dicts ennemvs y tiennent une seule place. En quoy j’ay receu un tres bon etsignalle service du s' de Villars, qui y avoit le commandement, non seulement pour leur en avoir monstre le chemin et donné le premier exemple, mais s’estant vertueusement employé pou1 l’aire’ell’ectuer ceste bonne resolution. J’ay presentement faict rendre graces publiques à Dieu de tant de faveurs et de prosperitez qu’il luy plaistadepartir, non à moy seulement, mais a tout cest Estat, et particulierement ceste-cy de la 1 rediiction de la° dicte ville de Rouen, qui me rend ceste belle, grande et riche province de Normandie du tout asseurée à mon service, et deszjà coniirmée et jouissant d’un bon et asseuré repos, qui nous vaudra, si Dieu plaist, celuy du `general de ce Royaulme. A quoy je vous prie qu’en' faisant rendre grace de ceste bonne nouvelle que je vous envoie, vous y faictes joindre les bonnes et devottesprieres de tout le peuple, _ _ afin d’esmouvoir tousjours davantage sa divine clemence à nous ;con-; tinuer ses benedictions jusques à Yestablissement d’une bonne et pere a durable paix. Ceste-cy n’est que pour ce particulier sub_iect,, reservant i par une autre a vous rescripre plus amplement sur ce qui se peut pree senter de vostre charge. Sur ce, _je.prie Dieu, Mons' de Bourdeille, ` J 17.