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126 LETTRES MISS'IVES de mes afiaires et declaré de mes intentions, es choses qu’il m'a pro- posées en acquict de sa charge, pour laquelle ayant principalement congneu une continuation de vostre bonne volonté à mon endroict, tesmoignée en particulier par vostre contrepromesse, expediée soubs vostre grand sceau'; qu’il mla delivrée, je 11`ay voulu laillir de vous en remercier tres aiiectueusement et vous asseurer de rechef que ce observeray exactement, non seulement pour ce que je l’ay promis, mais aussy pour recongnoistre que ceste commune liaison entre nous . est necessaire au bien de nos dictes aflaires, et pom les estroictes obligations desquelles vous ni’avés rendu vostre redevable. Lesquelles comme je desire acquitter par tous lesbons efiects qui seront en mon a _ pouvoir, aussy je seray tousjours prest d'en passer toutes autres pl-us _ expresses promesses et asseurances que vous trouverés bon, ayant ceste resolution si ferme, de ne me departir jamais du. debvoir que j’ay à vostre amitié, dont il vous a pleu me departir de si notables et utiles ellets, que je n’auray jamais plus grand contentement en mon ame qu’en faisant choses que je cognoistray vous estre agreables. i Et prenant en la bonne part que je doibs la recommandation qulil vous a pleu me faire de mes subjects de la Religion, asseuré que le soing que vous en avés ne regardemoins le repos de mon Royaume que vostre particulier contentement, _i’ay informé bien particuliere- ment le dict s' de Sidnay de ce que je leur avois accordeet du traicte- ment que je desire leur faire ; dont je m’asseure que les plus prudens et advisez d’entre eux et qui ne sont poussez que du zele de la dicte - religion demoureront satisfaits, comme ils en ont occasion, estant iaict ` avec le gré et advis de mes principaulx serviteurs catholiques, qui est comme un contract d’estroicte conciliation dentre eux, et un moyen de leur seureté, avec la protection de mon auctorité et la bienveillance que les services et Yassistance qu’ils en ont faicts par le passé leur ont acquis envers moy, ou ils ne trouveront rien de changé, en se com- _ portant avec la Hdelité et devotion qu’ils doibvent au bien de mon service et repos public de ce Royaulme : ce que je veulx bien parti- culierement vous promettre, et de les rendre jouissans de ce que j’ay