le peril qui le menace à present. Faictes, je vous prie, valoir toutes
raisons et moyens pour faire resouldre ladicte dame à ne me lais~
ser destitué de son aide, lorsque avec la continuation dlicelle encore
quelque temps je puis esperer un si bon establissement en mes aflaires,
que je pourray avoir plus de moyen de la servir que d’occasion de
O llimportuner. Je prie Dieu qu’il vous ayt, Mons' de Beauvoir, en sa
saincte et digne garde 1. I
‘ HENRY.
l59Ã1.— 20 mns. . .
Cop. -- - Bibliothèque de M. Monmerqué, Ms. intitulé : Lettres à t'amba,.s.sadeur du Lwant.
' i [A M. DE BREVES.] A `
Mons" de Breves ; Je vous ay faict entendre les occurences de deçà,
à mesure qu’il s’est ollert occasion et commodité de vous escrire, avec
les depesches que j’ay eu a faire à Venise ; et par mes dernieres vous .
— aurés entendu, aprés la reduction de ma ville de Lyon, celles d’Or-
leans, Bourges et aultres places des dictes provinces, avec le~ s' de la
Chastre qui y commandoit, et pareillement mon sacre et couronne-
` ment, fait en ma ville de Chartres, le xxv1_]° febvrier. Depuis, le duc
de Mayenne estant party de Paris, dont il a emmené sa femme et ses
enfans pour les laisser à Soissons, et luy s’en aller à la frontiere pour
haster l’entree de l’armée espagnolle, ayant laissé les ministres du
Pape et du roy d’Espagne au dict Paris, avec environ quinze cens ou
deux mil soldats tant estrangers que françois, je suis venu en ce quar-
tier, tant pour essayer de faire sortir à eflect quelques bonnes intel-ï
ligences quiil y a dans la_ dicte ville pour mon service, avec l’incli-
nation d’une grande partie d’habitans, que- pour m’advancer vers les
dictes Frontieres, selon les progres des ennemys et que les aflaires le
requerront, faisant approcher pour Tune et l’autre occasion mon armée,
laquelle estoit en la vallée d’Allain, où elle a reduit plusieurs places
‘ Uoriginal de cette lettre était écrit en chiflres. `
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LETTRES MISSIVES