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DE HENRI IV. 91 _ à Sa Haultesse, que ses forces de merfussent employées pour le dom— mage de nostre commun ennemy, n’on1: reussy_ comme elle 'm’avoit promis par diverses de ses imperialles lettres?. Demandes-en donc les effects et empeschés de tout vostre pouvoir que les Venitiens ne soient offensez ; remonstrés à Sa dicte Haultesse le service et faveur qu’ils m’ont faicts du temps que mes affaires estoient troublées. Je ` ne fais point de doute, si vous luy representés la consequence de ce faict, et les accidens qui en peuvent naistre, qu’elle ne commande qu'il soit donné asseurance aux dicts Seigneurs que sa dicte armée ne prendra ceste route. Les dicts Espagnolz font aussy courir le bruit que les Persiens avec les Georgiens estoient sur le poinct dè renouveller la guerre avec le Grand Seigneur, ce qu’encore j’estime estre artifice espagnol, veu que par vos lettres vous n’en faictes _nulle mention. J’auray àcœur d’en estre advisé à la verité. Je vous ay der- nierement envoyé la response des lettres que le Grand Seigneur m’a escriptes ; jevous envoyeray des lettres de remerciement de la deli- vrance du comte Octavio Avogadio, pour Sa Haultesse. ‘ Je vous ay faict entendre par mes dernieres la reduction de ma ville de Meaux soubs mon obeissance, à l’exemple du s' de Vitry leur gouverneur, et le voyage que je -y avois faict ; et à present je vous ‘ diray qulaprés y avoir sejourné trois jours, et laissé toutes choses tres bien disposées pour mon service, au contentement des habitans, tant du clergé que aultres, `fallay investir la Ferté—Milon, qui est d’impor- tance pour le passage de Soissons et Reims, ayant fait mener aprés, moy quelques pieces d’artillerie ; et le quatriesme jour ayant faict tirer _ quelques coups contre la dicte ville, elle fut emportée d’assau.lt avec peu de resistance, s’estans [les gens] retirez dans le chasteau, lequel j’ay deliberé d’avoir par la sappe. Et aprés en avoir ordonné fouvrage, je suis venu faire un tour jusques enceste ville, tant pour recevoir la requeste que la Royne veufve du feu Roy, qui m'estoit venue attendre, me voulloit faire pour la recherche et punition de Yassassinat commis ’ Voyez ci-dessus une de ces lettres du sultan au roi de Navarre, t. III, p. SGA. ‘ 12.