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LETTRES MISSIVES


a donné à la restitution de Berreâ, suivant les dicts articles, luy disant que j’ay escript à mon nepveu le duc de Guise de la recevoir des mains de celuy qui y commande de- sa part ; car le temps dans le- quel il a esté convenu qu’il seroit rendu expire le second du mois de juillet, ainsy que vous verres par les dicts articles. Donc vous le presserés d’y satisfaire, s’il ne l’avoit faict quand vous arriverés au- prés de luy. i ' Pareillement vous ferés instance que le s" de Crequy° soit mis en liberté avec mes aultres subjects qu’il détient encore prisonniers, suivant le dict traicté ; car ne s’estant mis à rançon devant la conclusion, du dict traicté, comme il n’a laict, il ne doibt rien payer.`Et parce ,, qu’il m'a esté dict que le dict s' de Crequy a esté maltraicté depuis que la dicte paix a esté accordée, si, estant sur les lieux, vous ap- prenés que cela soit vray, vous en ferés plaincte au dict duc, et le re- querrés d’y pourveoir. Vous ferés aussy instance pour ma cousine, " Cette place de Provence était encore tenant général au gouvernement de Dau- retenue par le duc de Savoie. phiné. Mestre de camp du régiment des ° Charles de Blanchefort, seigneur de gardes en IGOZL, chevalier des ordres, de Cré u et de Cana les, rince de Poix, la romotion de 161, il fut nommé ma- (1 Y, P P P 9 4 était fils d’Antoine de Blanclxelort, sei- réchal de France en 162l ;, premier gen- gneur de Saintllanvrin, et de Chrétienne tilhomme de la chambre en 1632, et am- d’Aguerre, comtesse de Sault. ll portait le bassadeur extraordinaire à Borne, pour nom et les armes de Créquy, d’après la prêter Yobédience à Urbain VIII, en 1633. condition que le cardinal de Créquy, son Après ses premières armes au siège de ` grand—oncle, en avait faite à son père, lié- Laon, en 159l ;, il avait servi sous sonbeau- ritier de ce prélat. Il avait épousé, en 1595, père contrele duc de Savoie, et avait été fait Madeleine de Bonne, lille aînée de Lesdi- prisonnier. ll dutsa délivrance au traité de i guières, et il se remariaf en 1623, avec Vervins. Sa détention, dontil estquestion dispenses, à la sœur de cette dame, dont dans cette lettre, put lui laisser une ran- le père était devenu duc et pair, puis con- cune, cause du défi adressé, en 1599, à nétable. La terre de Lesdiguières fut éri— dom Philippin, bâtard de Savoie, qu'î] gèe en duché-pairie, dès 171 1, en faveur vainquit dans un premier duel, et tua dans du maréchal de Lesdiguières, et, après le second. Sa carrière militaire, aussi active lui, de son gendre. Celui-ci, déja comte que brillante, se termina glorieusement de Sault par sa mère, devint ainsi duc de devant Brêmes, où il fut tué d'un coup Lesdiguières après la mort du connétable, de canon, le 17 mars 1638, en voulant auquel il succéda également comme lieu- secourir cette ville contre les Espagnols.