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O DE HENRI IV, 1003 vrance de la ratification de la paix que je vous ay escript luy avoir envoyée, et la publication d’icelle, laquelle il faut plus tost advancer que retarder. Partant, je vous prie qu’il ne s’y perde plus de temps, approuvant le jour qui a esté accordé faire la publication ; et quant à la garde des ostages, je desire que le dict s' de Bellievre face en sorte envers eux, qu’ils vous offrent leur foy de ne sortir de mon Royaulme sans mon congé, et `s’ils le font, vous les preniés au mot en la forme que vous adviserés estre plus convenable, affin de leur donner plus de liberté, comme je seray tres aise de faire ; et s’il y a peine ai leur persuader de faire la dicte offre, _i’aime mieux que l’on leur demande leur foy que d’estre contrainct de leur donner plus I grande garde etveiller davantage sur eux, tant pour esviter la des- pense et la peine, que pour les pouvoir traicter plus doulcement. Donnés-y ordre doncques, je vous prie, mon Cousin ; et quand ils vous auront baillé leur foy, ne laissés à commettre et deputer auprés de chascun dleux un gentilhomme qualihé, qui les accompagne et assiste partout, leur faisant au reste le meilleur traictement que vous potu rés, en attendant que je sois par delà. Nous ne laisserons à pourveoir au payement de la garnison de la dicte ville d’Amiens ; mais _j’auray au dict ' Compiegne mon regiment des gardes et les compaignies des’Suisses qui nfont tousjours suivy ; de sorte que vous avés bien faict d’avoir departy et logé celles des regimens de Navarre et de Piedmont, à ` sçavoir celles-cy en Cbampaigne et les aultres a Blangy, Aumale et Neufchastel, comme vous I1]l3.VéS escript, en attendant que nous soyons ensemble. Cependant il faut continuer à donner à vivre aux trois ou quatre compagnies supernumeraires que vous avés trouvées aux dicts deux regimens ; je vous prie d’en avoir soing, et d’advertir le s' de Bellievre de ce que je vous mande touchant les dicts ostages, et 1non cousin le comte de Sainct—Paul et mes aultres serviteurs, du chan- _ gement de la dicte assemblée ; Et je vous advertiray que je me trouve si bien d’avoir couru le cerf, pour guerir la douleur de mon V bras, que j’espere le courre encore demain, et que _i'ay plus volon- tiers approuvé le sejour du dict Compiegne, pour pouvoir user plus , 126.