‘ culte d’entrer en toutes promesses de traicter, pourveu que la dicte,
trelve fust continuée, d’autant qu’il n’y avoit faulte de subject de rompre il
sur le faict de la paix, quand bon luy sembleroit. Et neantmoins je
luy ay ollert, s’il veut traicter de la dicte paix dans ce mois, de faire
surseance à trois ou quatre lieues du lieu où les depputez s'assem-
bleroient, et, aprés qu’on seroit d’accord, une trefve generalle pour
tant de temps qu’il leur fauldroit pour en envoyer donner compte à
- Sa Saincteté et pour le retour de celuy qui iroit, avec dix ou douze
jours de sejour. Qui est la derniere resolution avec laquelle je ren-
voiay du lieu de Dampmartin, dés le premier de ce mois, ceulx qui
y estoient venus de la part du dict duc du Mayne ; depuis je n’en ay
eu aucunes nouvelles. j _
Par mes dernieres lettres vous aurés entendu la reduction volon-
taire de ceste ville_ en mon obeïssance, à Fexemple du âjcle Vitry,
leur gouverneur. Estant audict Dampmartin, un bon nombre des ha-
bitans d'icelle m’y vindrent trouver pour ma protester et jurer fide-
l_ité, avec une extresme ardeur et affection qu’ils monstrerent en mon
endroict. La conclusion de leur propos fut, sans rien me demander de
particulier, une tres humble supplication qu’ils me feirent de venir en
. leur ville, remettant à quand je y serois de me representer l’estat
de leurs allaires, potu y laire tel traictement et provision qu’il me
plairoit. Je y vins coucher le premierjour de l’an ; et si jlavois veu une
tres grande allegresse en ceulx que j’avois veus dehors, elle me lut
encores tesmoignée semblable, à mon arrivée, de tous les habitans
generalement ; de sorte que j’ay juste occasion de les favoriser, de tout
ce qui se pourra, comme j’ay commencé de faire sur quelques articles
qu’ils m’ont presentez, dont le premier est qu’il n’y aura poinct autre
exercice de religion que la catholicque, lequel je ne leur ay moins vo-
lontiers accordé qu’ils mel’ont demandé. Peu de jours avant Yexpiration
de la trefve, le duc de Mayenne avoit l’aict approcher les regimens de
Granval, Lures et Montplaisir, qui pouvoient l’aire six_ ou sept cens
hommes, premierement de ceste ville, pour tascher à les y faire entrer,
puis vers Paris, pour les jecter dans Pontoise, faisant porter aux o1 eille_s
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/102
Cette page n’a pas encore été corrigée
j 84
LETTRES MISSIVES