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DE HENRI IV. 993 pour eux, vous ayant envoyé copie de la lettre mesme que le s’ de Buzenval nfavoit escripte sur ce subject, allin d’en advertir les am- bassadeurs avec lesquels vous aves traicté, pour me descharger envers eux de l’esperance que vous leur aviés donnée par mon comman- dement, que les dicts depputezi s’y pourroient accommoder ; mais je niay encore receu la response de la royne d’Angleterre sur ce poinct, combien que je l’en ay advertye en mesme temps. Depuis, ayant receu vostre depesche du lle de ce mois, j’ay escript à mon cousin le cardi- — nal de Florence et au pere general des cordeliers, comme j’ay faict à vous, le contentement que _i’ay receu de la conclusion et signature de vostre traicte ; de sorte qu’eux ny aultres ne doibvent point doub- ter que je ne l’approuve et ratifie, avec tout ce que vous aves faict en_suite en consequence d’iceluy, dans le temps qui a esté promis. A present, vous sçaurés que Berny 1, present porteur, arriva à Vitré le xv° de ce mois, avec la copie du dict traicté general et de celuyü des particuliers, et de tous les aultres actes et promesses qui ont esté faictes sur ce subject ; mais je ne le peus voir que le lendemain, parce que _i’estois demeuré derriere à Rennes pour mes aliaires. Ce que je vous puis dire sur cela est non-seulement que je suis tres content de tout ce qui _a esté accordé, mais aussy que j’ay abandonné ' mes allaires de Bretagne expres pour vous porter moy mesme ma , ratihcation, de laquelle, à ceste cause, je veux que vous donniés i toute asseurance de ma part aux 'dicts ambassadems, les prians et les D ` sollicitans de preparer lem~s ostages, et toutes aultres choses necessai- res pour advancerlexecution du dict traicté ; car je fais estat d’estre en ma ville d’Amiens le Ilcjlllll, avec la’grace de `Dieu, et porteray . avec moy la dicte ratihcation. Mais, d’autant qu’il pourroit m’arriver ‘ Mathieu Brulart, seigneur de Berny, sadeur en Savoie et en Flandre. conseiller au parlement, cinquième iils de ° Le T raicté des particuliers se trouve Pierre Brulart, seigneur de Berny, ct de à la suite des articles du traité de paix, Marie Cauchon, dame de Sillery, était dans le vi11°-volume des Mémoires et cor- frère de M. de Sillery, qui l’avait emmené respondance de du Plessis-Mornay, p. A50. à Vervins. Il fut lui—même depuis ambas- _ rennes mx num iv.- iv. 1è5