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_ i DE HENRI IV. 851 bien grande, que je me ressens particulierement obligé de ceste- cy, de laquelle j’espere me prevalloir plus que de beaucoup d’aultres de plus grande despense qu’il luy a pleu me faire Si les dictes trouppes n’estoient pas parties avant que ceste—cy vous arrive, je vous _ prie, pressés-les de partir, et qu’elles viennent descendre àDieppe, ou je donneray ordre qu’il leur soit prepare toutce qui sera necessaire, et en cecy travaillés que la legation du~ vidame vostre lilsg- reussisse comme je me le suis promis. ‘ Quant à la Bretagne, dont je vois que la Royne madame ma bonne sœur, par une lettre qu’elle m’a par cy-devants escripte de sa ` main, est mal contente, et du retardement de mon cousin le mares- chal d’Aumont, je confesse qu’elle en a raison et en ay esté moy- mesme fort mal satisfait ; et maintenant qu’il y est, se plaint qu’il n’y peut rien faire, parce que les trouppes du s' Norreîs sont tel- lement diminuées, qu’il me mande _qu’il ne s’y trouve pas mil hommes depied. Sans»do11te_j’en suis en bien grande peine, car ce pendant il ne peut rien entreprendre, ayant en teste le duc de Mer- . cure, qui a de six à sept mille hommes de pied bien payez et bien i entretenus : Slil, y avoit moyen sans offenser la dicte dame, on la peut prier de parfaire au general Norreîs le nombre qu’il doibt avoir, Yaccordant et y renvoyant ce renfort promptement Ce seroit de quoy entreprendre quelque chose ; car Iequipage deqfartillerie est tout prest, et mon cousin _1e, mmSeha1 d’Aumont sera fort bien assisté de cavallerie, n’ay_ant pas voullu appeller prés de moyaucune des compagnies que je luy ay destinées, lesquelles n’attendent aussy que son mandementpour l’aller trouver. i Il se plaint, et non seulementduy mais tout le pays, des excès et i desordres que commettent les compagnies du s‘ general `Norreïs, entre lesquelles il y a peu de discipline. Je vous en ay fait une de- pesche, à finstance de mon cousin le mareschal d’Aumont, pour en - faire remonstrance à, la dicte dame, et vous envoyois la coppie dela ’ M .- de La Fin, üls de M. de Beauvoir, était vidame de Clnartres. I A IO7.