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842 DÉPÉCHES DIPLOMATIQUES U 1592. — 7 JUILLET. i. Mons' de Beauvoir, J'ay cogneu par vostre depesche du IXe du mois passé, que vous aviés laissé la Royne madame ma bonne sœur en bonne disposition de me secourir. Depuis, le s' de Sancy sera arrivé, lequel je feis partir avec Yambassadeur, qui s’y en est retourné. Ayant eu la communication de ses instructions, je m’asseure qu'aurés ensemble faict tout ce que aurés jugé convenir à la conduicte et expe- dition de l'all’aire et legation pour laquelle il a esté depesché par delà, dont je suis attendant des nouvelles, en bonne devotion. Le s' de Sancy vous aura dict les raisons que jleus de changer, pour remectre à Sainct-Denys le sejour que j’avois premierement proposé de faire à Gisors, tant pour arrester le compte des estrangers qui se doivent retirer, que pour faire le departement de mes forces pour le secours de celles de mes provinces qui en ont le plus de besoing. Mais si tost que je fus arrivé à Senlis, j'eus nouvelle comme l’armée des ennemys qui estoit en Champaigne avoit investy la ville d'Es- pernay, et que si elle n’estoit promptement secourue, qu’elle estoit en danger de se perdre, et eus cest advis avec une trés grande ins- tance de toutes les aultres villes que j’ay'en ceste province, mesmes de Chaalons, qui en estla principalle, de m’y vouloir acheminer, me representant qu’il_n’y alloit pas seulement du salut de la dicte _ ville d’Éspernay, mais de toutes les aultres qui estoient menacées dela force, et praticquées par Tesperance de quelque repos si elles l vouloient traicter avec les ennemys. Toutesces considerations me firent promptement resouldre à m’y en venir avec toute mon armée, ` s’estant trouvé fort à propos qu’elle estoit desja passée la riviere dîOyse.;.., Mais à latroisiesme journée que je feis pour venir en çà, j'eus advis quela dicte ville estoit rendue, dont j’ay eu beaucoup de ‘ desplaisir. Ma premiere opinion avoit esté de ne passer pas oultre, pour retourner parachever ce que. j’avois remis à resouldre et con- clure en la dicte assemblée et sejour que j’avois advisé faire au dict