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DE HENRI IV. ~ 809 É à ma sœurs, etque je la baise cent mille fois, et à vous les pieds un million ; Ce xxuf juin. i 1593. — i5 JU11v.——I“°. ` . Orig. —Fonds Bethune, Ms. 9115, fol. A3. ` Cop. — Suppl. fr. Ms. 1009-3. A MON COUSIN LE DUC DE NIVEBNOIS. — Mon Cousin, Je suis trés ayse de la resolution qu’a prinse le s' de Poutrincourt. Je vous prie le confirmer en ceste bonne volonte, au- tant qu’il vous —sera possible et l’employer en ce que vouszcognoistrés estre le plus à propos pour mon—service, comme par vostre prudence ' vous en sçaurés bien juger les occasions et l’heure et-le temps. Quand _ à 11101]. entreprise de ceste place, vous scaurés que, Dieu mercy, jay pris heureusement la ville, et suis en esperance de faire le semblable du cl1asteau,'encores que le duc de Mayenne face courir le bruit partout qu’il me levera le siege ou qu’il me donnera la bataille, _ que pour cest effect le comte Cliarlessoit mande avecques son armée, et que mardy dernier il ayt, faict passer son canon au Pontdormy. Mais s’il l’entreprend, jlespere le traicter à la mode d’lvry, et que la vic- toire qu’il plaira à Dieu me donner sera un acheminement à une plus doulce vie et a quelque repos pour ce pauvre Royaume. Le comte de Brissac voulut dernierement laire une sortie au pont d’Ozance sur ceulx que j’avois ordonnez pour.' le blocus de Poictiers, ou il a esté fort blessé en trois endroicts, cinquante des siens tuez sur la place, beaucoup de prisonniers et de blessez, le tout des principaulx, et le `reste mis en routte ; sans qu’il y ayt perte que du s" d’Espannes, qui cette lettre, la mort de don Rodrigue de de Madame Catherine près du Roi son Tolède, qui commandait dans l'armée du frère, lorsqu’il courut le danger dont la duc de Savoie les troupes auxiliaires, For- mention commence cette lettre. Madame, mées de Milanais, de’Napol1ins et d’Es qui était venue ce jour—là au siège, était pagnols. probablement retournée ensuite dans la _ ‘ Ceci n’infirmc point ce que la Chro- ville du voisinage où elle tenait sa cour, _ nologie novénaire rapporte de la présence dont Gabrielle faisait alors partie. Larmes ni : mami 1\`. —III. • 102 _