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A DE HENRI IV. - 797 service et que vous jugerés Yiinportance de la dicte ville : et surce! ° _ ’ je prie Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde. De Mante, ce IXe jour de juin 1593. ' _ . HENRY. ` i- i 1 _' roma. A [1593.] Q- [9] JU11v.— -Il/'°‘°. . i Orig. autographe. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 9109, fol. 6. _ i Cop. — B. B. Fonds Fontanieu, Ms. P73, fol. ig—verso, et Suppl. fr. Ms. lO_O9=3. ` _ A MA COUSINE LA DUCHESSE DE NEVERS. _ Ma Cousine, Si plus tost je ne vous ay redespesché ceulx par les— quels vous m'avés escript, ce n’est pas que je me sois refroidy en l'envie que _i’ay de vous voir : au contraire, elle croist de jour à aultre ; mais mes allaires estoient en tel estat lors de leur arrivée prés de moy, que je ne sçavois quelle resolution prendre sur ce qui se presentoit, ` et que je ne voulois les vous renvoyer avec incertitude. Maintenant que, puis deux jours, je suis attaché au siege de Dreux ‘, aussy que . ' j'estime que vous aurës parachevé vostre dicte, donnés—moy ce con— tentement que je desire il y a sy long temps avec tant de violence ; car j’ay `.tan1; de choses à vous dire, et sur icelles à prendre conseil de vous, qu’une rame de papier ne sufliroit à les vous escrire. Man dés-moy donc si vous continues en vostre resolution, afin qu’aussy tost j’escrive- à tous mes serviteurs -de vous faire escorte jusques à Melun, ou jevous iray voir de Dreux, sans vous donner la peine de venirjusques icy ; que si vous la prenés, ce ne sera pas m’obliger de peu.'Et croyês, ma Cousine, que Pamitié que je vous porte et . l’envie que j’ay de vous voir vous y doit convicr, qui la recongnoisê Q tray où j’en auray le - moyen. Aussy estes—vous celle de mes parentes de qui je fais plus d'estat, comme vous devés faire le semblable de ‘ C`était le 7 juin que le Roi avait fait commencer ce siege par l'amiral de Biron.