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788 LETTRES MISSIYES ` 1593. —— g wm. —~ I". Orig. — — Collection de M. Lucas de Montigny. l Cop. — Fonds Brienne, Ms. 13, fol. 22/;. A MONS*‘ LE MARQUIS DE PISANY, cinevmnn mas onnmzs, cossmmnan ns Mou comm :. D-msmr sw cmmmz ms cxsousswn l uomiss imams ne sms onnosmscns. _ Mons" le marquis, Je vous ay adverty de la resolution que jay prise d’appcler auprés de moy mes prelats et docteurs catholiques, pour rece- voir d'eula : instruction en la religion et entendre à ma conversion ; ayant ` . par mesme moyen mandé grand nombre de princes et aultres seigneurs, ensemble des ogiciers de mes cours de parlemens, pour y intervenir et, l avec leur advis, mettre le meilleur ordre que faire se— pourra aux afaires de mon Royaume ; La longueur et incertitude du remede esperé, par le moyen de vostre depesche, idu’costé du Pape, et le desir de faire au plus - tost cesser le preteaste de la guerre, qui porte chacun jourtant de de- sordres et ruines, m'ont fait resouldre n'attendre davantage a proceder à l gna dicte instruction et conversion, ayant assigné le terme aux dicts pre- lats, docteurs et aultres par moy mandez, au :cx° de juillet prochain, V avec intention neantmoins de depescher vers le Pape, aprés l'acte de ma conversion, pour [recevoir sa benediction et luy rendre l’o'bedience et sub- mission telle que doibt un roy de France, catholique et trés chretien. Ceste mienne resolution a esté declarée par les depputez qui sont de ma part à la conference qui se faict a Suresne, a ceulœ de Fassemblée de Paris, avec semonce d'entrer entraicté des aultres points et moyens dela paix ; attendant lefect de ma dicte conversion, avec reservation, s'ils voulaient, que ce qui seroit faict et accordé n’auroit lieu que aprés icelle. C’estoit pour gaigner autant de temps au soulagement du peuple, ou un jour dat- tente peut porter un dommage inestimable ; dont pour commencer a luy I donner quelque relasche, bien plus necessaire en ceste saison de la recolte, qui approche, que en nulle autre, et aussy, pour n'estre interrompu en ma susclicte deliberation, festois volontiers condescendu a donner une trejve de deuœ oatrois mois. . I