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p DE HENRI IV`. I 71, I bien faire côntreceste ambition insatiabledu roy d’Espagne), j’ay re- solude faire une- .nouvelle levée de-Suisses et attendre encores un bonsecours de la part de la royne d’Àngleterre et des Pays Bas, au . moyen de quoyje mepourray rendre assez fort pour renvoyer ceste ' nouvelle armée aussy deflaicte que s’en sont retournées les preced- ‘ dentes, si ce n’est que Dieu la veuilledu tout faire perdre en ce l Royaume. Et en cela il importe beaucoup pour laseureté et advan- cement de mes aflaires, qu’on ne desiste` par delà des progres com- _- inencez du costé de la Hongrie, parce que cela empesche le roy d’Es- pagne de pouvoir tirer des forces d’Allemagne. C’est ce que vous aurés de moy pour ce coup : priant Dieu, Mons' de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Chartres, le xx_]° decembre 1592.

HENRY.

— 1592.-Ã22 nncnnnnn. - — ' Orîg. — B. B. Fonds Saint-Germain Harlay, Ms. (157 ancien, pièce 107.

A NOS CHERS ET BIEN AMEZ LES S“$ DES ESTATS DE NOSTRE PAYS DE LANGUEDOC.

Chers et bien amez, Nousavons bien voulu vous tesmoigner par ce mot, quenous avons trés agreable`- ce qu’avés, en vostre derniere ' assemblée et sur l’instance que vo_us en auroit faict faire les" de Sillery I nostre ambassadeur en_ Suisse, accordé que les Suisses nos bons amys ; alliez et confederez jouiront du privilege qu’ils ont de tirer' tous les ans deux cens muids de sel de nostre paîs de Languedoc, ` francs de touttes les nouvelles impositions portées par le bail faict au i ~ s' de Stuebe. Et d’autant que nous desirons donner tout le` conten- . tement qui nous `sera possible aux dicts Suisses, qui pourront de- mander ce qui leur debvoit estre delibvré depuis tantost quatre ans, nous prendrons aussy à grand contentement, et vous ordonnons, que J lorsqu’ils envoyeront enlever le dict sel, ils Yayent sans aulcun con- _ tredict et selon que le mandera le dict s" de Sillery ; vous asseurant