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LETTRES MISSIVES


' prendre_en vous,.avec asseurance de llestime que je fais de vostre vertu., valeur et merites, et coml :>ien j’ay en recommandation de les recog- noistre par tous bons effects, ainsy que _j’ay donné charge à ce dict pour- teur de le vous declarer plus particulierement. Cependant j’ay ordonné fexpedition de festat et commissions necessaires pour la levée de la solde et entretenement de la garnison que vous aves estimée necessaire pour la conservation de ma dicte ville d’Auxonne ; en quoy, si je suis ' contrainct deme servir d’une imposition, croyés que c’est à mon grand <" É regret, et que, si mes moyens et finances le pouvoient porter, je des- chargerois d’aultant trés volontiers mes pauvres subjects et essaierois de vous donner plus de contentement. Mais ce que je ne puis faire a present, pour les occupations de ville et pays, ce 'sera quelque jour, si Dieu plaist, en telle sorte que vous en demeurerés content. Au regard des aultres points que ine proposés [par] ce dict porteur, je desire et entends les effectuer, tout ainsy que le Roy mon dict sei- gneur et frere en avoit lui-mesme la volonté, et vous tenir aumesme ` • rang, estime et reputation quîil vous tenoit, voire les augmenter et ac- croistre. A cest effect, jevous honoreray de mon ordre, à la premiere _ celebration que _i’en feray faire ; et~me veulxservir de vous en mon con- seil-: qui nie faict desirer, aprés que vous aures pourveu à la seurete de vostre place, que me veniés treuver le plus tost que pourrés, pour vous y recepvoir et vous y donner le rang et Tautorité que je desire. Quant au benelice que desirés pour l’un deivos enfans, je vous en gratillie- ray-des premieres vacances en Champaigne ou Bourgogne, de la va- leur que. desirerés, voire de plus grande, si la chose vient à propos ; mais de vostre part ayés soin de mïen advertir, quand il adviendra ; et de la mienne, _i’en.auray memoire et bonne soubvenance : quoy at- tendant, je vous ay faict expedier deux brevets pour l'a.bbaye de Tor- nus, qui vous est voisine, l’un pour la ouissance desfruicts, et l’aultre pour la reserve. Mais pour y parvenir, advisés de- vous saisir dés main- tenant de la dicte abbaye et mesmes de la ville du dict Tornus2, et de ’ L'abbaye de Tournus était d'un revenu considérable.