Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/684

Cette page n’a pas encore été corrigée

. DE HENRI IV. 655 vant commencera nerveuse estre plus àcharge et à .peine ;:mais nos ’ - alïaires sont demeurées en .tel, estat, que- je ne- vous en puis-encores du tout desobarger. Caruayant esté contrainct de licentiermongarmée allemande-, pour-n’avoir eu moyen delentretenir.davantage, je me retrouve maintenant..avec moins de forces que je n’ay point encores esté, et vois ailleurs mes ennemys en preparer de plus grandes qu?ils n’ont point encores eu, ayans cest advantage sur moy, que ceuxr-qui les soustiennentne les laissentzpoinct manquer de moyens, comme vous estesçbien advertys que leroy d’Espagne leur en : aenvoyé nous vellement une trés grande somme ; Cest pourquoy ; ayant à m’opposer à cest eH’ort q, u’ils pretendent faire, et, à cest : effect ; mettre- sus..de nouvelles forces, je : suis contrainct de rechercher mes amys de mïy ayder ; et nl en ayant point. de qui je m?asseuretant que devous-, je m’y adresse aussypeuteestre plus librement que les-premiers offices que ` j’en ay desjà receus etla cognoissance que _i’ay des grands- aH’aires que vous aves à supporter pour vous—mesmes ne permettroient.- Mais Tasseurance que _j’ ay de la bonne : a ll’ection.que-vous- me portés, et aussy que le bien et le mal de ma fortune est conjoinct et inseparable de la vostre, me faict passer pardessus ces considerations. Pour ceste cause, je vous prie me faire encores ceste amitie de me vouloir continuer vostre bonne assistance, et pour ne vous desgarnir poinct de vos gens de guerre, je me contenteray que vous me veuillés continuer le secours que vous-mïavés envoyer,. en un 'regiment de lansv quenetz, dont la despense ne sçauroit guere estre plus grande que de Yentretenement des trouppes que vous avés par deçà. Je me pro- J mets tant de vostre bonne volonté, que vous ne me reliuserés de ceste priere, non plus que vous avés faict des aultres precedentes, detoutes , lesquelles ceste-cyest la plus importante, comme j’espere qu'elle sera i la plus- utile, si- elle a son eH’ect et que cela puisse-estre prompt‘;car cela estant, je fais bien estat de faire moy—mesme le prem-ier el}`ort*, avant que les forces que les dicts ennemys-preparent puissent estre ensemble : Je n’use, point avec vous- de*plus grandeceremonie, parce qu’il me sembIe— que' la bonne amitiequi- est entre-nous’ne le com=