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`DE HENRI IV. I 627 sur laquell_e, j e ne doubte que le dict duc de Lorraine n’ayt ses prin- cipaulx desseings : et sur ce, je prieDieu qu’il vous ayt, mon Cousin, ` en sa saincte et digne garde. 'Escript au camp devant l’ennemy, à= W Baricarvilleî le 1_]°jour de may 1592. ' ` V HENRY. , ‘ rorxsa : ` I À l592.—5 MAI. A U 4 Cop. — B. H. Fonds Dupuy, Ms. 88, fol. 1§l5.rccto. . I Cop. -- B., B : Suppl. Tr. Ms. loO9-8. Imprimé. -- Lettres de Henri IK publiées par le comte ne Vsnom. Paris, l82l, in-8°, p. 352. _ [A MON COUSIN LE CARDINAL DE VENDOSME.] ° ~ Mon Cousin, Je ne sceus vous escrire hyer au soir ce que nous avons . laict la journée, parce que pour avoir este armé et à cheval depuis une heure devant jour jusqifa cinq heures du soir, j'estois sy las que je me pensois endormir à table,. Les ennemys avoient fortilié un hameau ou il y avoit un bois sy prés de moy que, logeant de l’artil— lerie, ils poiivoient incommoder une partie de nos logis, et qui n’es—` toit qu’a mille pas 'de leur retranchement. Cela fut cause qu’il fut re > solu dimanche au soir que nous Pattaquerions lundy à l’aulbe` du jour., Nostre armée estoit toute en bataille pour estre preste aux occasions que cela nous pourroit presenter ; ce qui ne se peut faire sy tost, à cause de la paresse de nos gens de guerre, qui nfarriverent ou il leur estoit ordonné que à huict heures ; qui nous cuida bien porter du pre# judice. Car en ces quatre heures du soir ils acheverent autour du dict bois quatre petits esperons qui nous penserent faire rompre nostre resolution, et mirent a nostre veue _iusqu’à mille Espagnols et mille Wallons dedans, et toute leur armée en bataille dedans leur retranî _ chement. Ce non obstant, continuant nostre premier desseing, nous orclonnasmes les trouppes et lismes donner, en diverses trouppes, mille enfans perdus, de toutes nations, qui donnèrent sy bravement- _ * Ainsi, pour Varicarville. L, — I ` i 1 79-