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600 LETTRES MISSJVES tumées et ce qui est de mon autliorité et de mon service n’est observé, ce qui se fait par aulcuns qui sont prés de vous, lesquels, pour leur interest particulier, abusent de vostre authorité, laquelle vous ne sçauriés mieux appuyer et fonder qu’en me faisant obeir, et conte- nant chacun en son debvoir soubs mon authorité. Cela est de vostre _ dehvoir, pour la charge de laquelle je vous ay honoré, et y estes plus obligé, pour l’amitié paternelle que je vous porte, avec laquelle je veux embrasser tout ce qui pourra ayder à vostre advancement. Je vous congnois de sy bon naturel que je veulx croire que vous ne man- querés jamais à ce qui est de vostre debvoir. Mais je desire de vous que vous faciès difference des conseils de ceux qui sont prés de, vous, pour vous servir des gens de bien et qui aiment vostre honneur, et 11on de ceulx qui, poulsez de leur interest particulier, abusent de vostre bonté. Vous aimant comme mon fils, je vous prie recevoir Tinstruction que je vous donne, de la mesme allection que je vous aime et veulx embrasser tout ce qui sera pour vostre advancement. Suivés ce qui est de mon intention ; il vous en prendra bienet en recepvrés contentement. J’ay donné charge au dict Vissouze de vous faire plus particulierement congnoistre ce que vous avés à faire ; lequel je vous prie croire et vous conformer à ce qui est de ma vo- . lonté. Je depescherai dans peu de jours le s' de Rieux, pour vous aller trouver et me servir prés de vous, par lequel je vous escriray plus particulierement pour ce qui concerne les aflaires de vostre 4 gouvernement : et sur ce, je prie Dieu qu’il vous ayt, 11101] Nepveu, sen sa saincte et digne garde. i Escript au camp devant Rouen, le xx1x° jour de mars 1592.

HENRY.

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