B eaux si débordées qu’il n’en est peu approcher. Je 11'en avois pas grande apprehension, parce que le s' de Ptubcmprés est dedans avec une bonne trouppe d'honnestes gens, et qui ont encores esté ren- ' forcez de nouveau secours, depuis que le duc de Parme a fait con- tenance de la vouloir assieger. Je ne sçay point encores à quoy il se resouldra. 'Jlaybien surprins des lettres de ceulx de ceste ville qui luy mandent que} s'il ne les secourt dans huict jours, qu'ils ne peuvent plus tenir ; mais je ne pense pas que pour cela il se haste de retourner. Toutesfois, cela me retient bien de ne presser pas encores tant ce siege que si je le voyois du tout hors de France, ou attaché à quelque aultre besogne ; mais huict ou dix jours nous en esclaireront du tout. » Mon cousin le comte de Soissons estoitparty ces jours passez d’icy, sur le bruict qu’il disoit avoir de l’extreme maladie de ma tante, sa mere ; mais il s’est advisé de passer oultre ; et vient presentement mlarriver un des siens par lequel il me supplie de luy pardonner, si _ ayant esté adverty que ma sœur s’acheminoit en çà il s'est advance pour Paccompagner, estimant que ce luy eust esté honte de se laisser prevenir en ce service à aulcun autre qui ne luy fust pas sy proche qu’iI est. J’estime que ne trouvant pas ma sœur sy, preste à partir, qu’il continuera son voyage à aller prendre les bains pour s’achever de guarir et sa fievre quarte. C’est ce que je vous diray pour ceste fois : ` sur ce, je prie Dieu, mon Cousin, vous conserver en sa saincte garde. Escript au camp devant Rouen, ce xxvf jour de mars 1592 . . HENRY. roncnr. Je ne veulni oublier à vous dire comme, sur l’advis que _j’ay eu du mareschal de Joyeuse, _i’ay pourveu de sonestat mon cousin le duc de Bouillon, les services et merites duquel meritoient cest honneur, ° Charles de BourbonTVendôme, sei- d'AnnedeP¤0ncherolles, sasecondefemme. gneur de Bubempré, gouverneur de Rue Il mourut en 1595. _ en Picardie, fils d'André de Bourbon et
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LETTRES MISSIVES
