Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/589

Cette page n’a pas encore été corrigée
560
LETTRES MISSIVES


vous jugerés aussy le peu de moyens que nous avons d’y pourveoir à present. Touteslois, voulant vous donner en cela quelque soulage- ment, et pourveoirà Ventretenement de la dicte garnison, nous avons commandé que assignation soit baillée au tresorier de Yextraordi- naire de nos guerres, de la somme de vingt cinq mille escuz, pour y employer comme vous pourrés veoir, par les despesches qu’en ont vos dicts depputez, esperant que Dieu nous fera la grace de restablir et pourveoirtellement à nos aflaires, que nous pourrons à l’advenir donner moyen aux gens de guerre qui sont en ladicte garnison de . nous y servir, sans que vous en recepviés foule ny incommodité, de- sirant vostre repos et soulagement autant et plus qu’ayt peu faire nul de nos predecesseurs, comme nous vous ferons cognoistre par les ellects, pendant que Dieu nous fera la grace devons pouvoir conserver et maintenir soubs nostre protection. U Nous escrivons au s' de Sobolle de vous soulager en tout ce qu’il pour- ra, et d’adviser avec vous les moyens qui pourront servira l’entretene— ment de la dicte garnison et desquels vous recepvrés le moins d'incom- mod-ité'; à quoy no_us vous prions de tenir la main de vostre part, et croire que nous aurons tousjours en singuliere recommandation ce qui sera pour vostre bien, repos et soulagement, comme nous vous exhor- tons d’embrasser avec aflection ce qui sera pour le bien de nostre service et advaucemeut de nos aflaires. Nous escrivons au s' de So- bolle ce qui se passe en nostre armée et au siege de Rouen-, et es- perons que Dieu favorisera tant la justice de nostre cause, qu’il nous donnera victoire sur nos ennemys, afin que nous ayons moyen d’es tablir un bon et asseuré repos en nostre Royaume ; en quoy nous desirons estre assistez de vos prieres envers Dieu, comme nous nous asseurons que lerés, pour l’afl’ec tion que vous avés à la conservation de ceste Couronne :' et sur ce, nous prions Dieu qu’il vous ayt, Tres chers et bien amez, _en sa saincte et digne garde. Du camp de Poix ‘, i le xxixfjour de janvier 1592. HENRY. rouen. ‘ Petite ville de Picardie, aujourdhui chelïlieu de canton du départementde la Somme.