priere et mon advis n’ayant assez de force, je îne puis pas user-d’aultre
moyen pour l’y inciter. Je vous dirayyau demeurant, que j’ay eu quel-
que advis que, si les choses sont dextrement maniées, vostre voyage
ne sera du tout infructueux : idontje vous ay bien voulu advertir, pour
l’ouverture 'que cela vous peut faire à mieux cognoistre et mesnager
ce qu’il y peut avoir’de bonnes dispositions, en quoy nÉest besoing
` que `l’on cognoisseirien duilict advis. Vous verres ce que je vous
escris parmon aultre lettre ; je seraybien aiseque- vous faciès naistre u
l’occasion qu’on la veuille voir (sice «n’est la.Royne, au moins 15
grand tresorier), que vousfacies bien cognoistre le peu de bonne
opinion que _i’ay de Yambassadeurâ en ce qui touche mes afiaires.
La presente et l’aultre mienne susdicte seront communes entre le
s’ de Beauvoir et vous, comme je desire que soit tout le faict de
vostre charge et negociation. Je prie Dieu vous avoir, Mons" du Ples-
sis, en sa saincte garde. Escript au camp devant Rouen, le 11_]° jour de
- janvier 1592. ‘ i
HENRY.
navet.
1592. — 3 nr .6 Janvmn.
Imprimé. - - Mémoires de mcssire Philippede Mornay, 162Ã, in-lL°, t. II, p. 162 -
' [A MONS" DU PLESSIS.]` ( i
Mons' du Plessis, Lelendemain de vostre partementieus nouv
velle, par_homme à cheval que mon cousin le duc de Longueville
m’envoyoit exprès en toute diligence, que le duc de Parme estoit
party de La F ere, et yilaissoit la plus grande partie de sa grosse ar-
tillerie, menant avec luy nombre de pieces de campagne, qui faisoit l
cognoistreque son intention nlestoit d’assieger places de longue re-
uniquement favorisé de la Reine ; aigrissoit mandemens ; ¤ (Mémoires de Mornay, 1 62li,
extremement S. MJ et'.d? autant plus.qu’il in-(¢°, t.'H, p. 165.) ‘
partoit contre son gré, Emenacé de defa~ ‘ Cetambassadeuré°taitl\I. Untou.Voyez
veux, et preferant sa reputation à ses com- la note 1' de la 'lettre suivante. '
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LETTRES MISSIVES