. le duc de Parme eust tardé encore quelque temps à entrer dans mon Royaume, je ne doubte point qu’il ne se lust faict un grand change- ment dans ceste province-cy. Mais si je bats mes ennemys, tout est à tout, et Villars deschirera de bon cœur l’escharpe de la Liguel. Bon soir, mon Cousin. A onze heures dusoir, à Dernetal, ce XV1lJ° dé- cembre 1591. i . C HENRY. _ . 1591. -- IQZDÉCEMBBE. -1**. Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 9109, fol. 26. . _ Cop. — Suppl. fr. Ms. 1009-3. Imprimé. — Mémoires de Nevers, t. II, p. 287. A MON COUSIN LE DUC DE NWERNOIS. T Mon Cousin, Depuis le partement du s’ de Reaulx, les nouvelles de l’entrée du due de Parme en mon Royaume me sont tellement con- firmées que je n’en doubte plus ; et pour cesteoccasion je vous prie ’ de prendre le chemin de Gisors et vous y haster le plusque vous pourrés, car le plus tost sera desormais le meilleur pour mon ser- vice, ayant donné ordre pour le payement des colonnels Frentz, Testin, Rebours, et Tempel, comme je l’escris aux s" de Sancy et de Rozieres, assez marry que je ne puis faire davantaige. Mais j’espere que mon entreprinse, de laquelle j’attends deîla main de Dieu une heureuse yssue, apportera quelques remèdes pour sortir et ne tumber plus auxnecessitez qui ont traversé mes alliaires jusques"à i ceste heure. En ceste confiance, je prie Dieu'qu’il vous ayt, mon Cousin, en sa saincte et digne garde. Escript au .camp.de Darnetal devant Rouen, le x1x’jour de decembre 1591. — = ~ - HENRY. '. .' . — « = nozé. I ' L`événement nejustitia cette prédiction que trois ans plus tard. I
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