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522 LETTRES : MISSIVES leur marché de la ville. Je n’ay que depuis quatre ou cinq jours mes lansquenetz en ceste armée, car ils n’ont jamais voulu venir_`qu’ils n’ayent esté payez ; qui est ce qui m’a autant empesché que le siege. - Le _dict duc de Parme publie partout qu’il vient pour me donner la bataille, à laquelle je me prepare aussy le mieux que je puis, et ` espere que je n’y seray pas moins bien assisté que je lay esté aux i aultres.Vous aurés entendu comme à Paris ces mutins, qui se llaisoient appeler le conseil des seize, avoient de leur autliorité privée pendu le resident Brisson et deux aultres conseillersl. De uis, le duc du P P Mame est arrivé, ui a faict endre a son tour tous les—d1ctS mut1ns2, Y CI P a osté celuy qui estoit dans la Bast1lle“, et a faict sortir les Espagnols _ qui estoientau dict Paris. Il a apparence que cela ne sera pas bien receu du roy dÉEspagne, et crois qu’ils commenceront bien tost a faire separation dans les aH’aires°. Il me tarde que je ne les voye desjà en ces termes. Toutestois, le dict.duc du Maine est party du dict Paris pour aller au devant du dict duc de Parme. S’ils viennent droict à moy, comme ils le publient, ceste rencontre fera un grand eliect ; Dieupar sa grace en ordonnera,. s'il luy plaist,.au bien .et repos de ce Royaume. . Clest llestat ou nous nous retrouvons icy. Du vostre je n’eI1 ay poinct de nouvelles qui ne soient vieilles, sinon qu’il s’est dict icy qu’il s’estoit laict une trefve par-delà, ce que je ne .puis croire, —n’y A ayant veu aulcune disposition par vos dernieres ; aussy .—n'en faut-il ° Y venir àaller avec eulx que le plus tard que lon peut, parce que les ' C`était le 16 novembre que cet attentat ° Bussy-le—C|erc. avait été commis sur le président Brisson, "' L'attitude prise parle duc de Mayenne - les conseillers Larcher et Tardif. .Le fait avec une vigueuret une décision quiétaient est trop connu pour entrer à cesujet dans . .rarement dans son caractère est attribuée, aucun détail. par les historiens, à la découverteidune " Il en tit pendrequatre : Ameline, Lou- lettre des Seite- au roi d’Espagne, que cl1ard, Aimonnot— et Àuroux :.Leur exécuî Henri, IV avait interceptée et fait passer au tion est du [Ldécembre, dix jours avant la duc de Mayenne. Les Seize y proposaient date de cette lettre. Le parlement délivré I au roi d’Espagne de placer l’infante,.sa tit pendre le bourreau qui avait porté la u fille, sur le trône de France en la mariant main sur¤lesf trois magistrats. X .au duc de Guise ;,