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. DE HENRI IV. l195 aultres fuyans jusques à leur gros, revindrent où s’estoit laicte la charge ; un changea la selle de son cheval à une meilleure, et prin- drent les cazacques de quelques-uns des tuez, feirent longtems_e1°l’ort à relever un fort beau cheval qui estoit par terre, et qu’ils ne voyoient ‘ point blessé, pour le bailler au dict s' de la Curée, mais estant debout ils le trouverent blessé, sans que durant tout ce temps le dict gros nv aultre feist semblant de les enfoncer ou de les suivre. "Entre les morts s’est trouvé le lieutenant du s' Octavio de Cbezy et le cappitaine de la garde du dict duc de Nlontemartiano, et entreules ` ' prisonniers un de ses gardes, etun cavallier qui ollre mille escuz de - rançon et que le s' marquis de Pizany dict avoir veu à Home en re- putation de bon cappitaine, et avoir esté entretenu mestre de camp par le lieu pape Sixte. Il a le cœur François, mais ayant esté banny, pour estre congneu tel, le ban luy a esté remis comme à beaucoup daultres, la charge de me venir faire la guerre. Je confesse que leur cavallerie est bien armée et trés bien montée, mais qu’elle 11'est poinct semblable ala mienne, car, à dire laverité, il ne se peut faire mieulx ; et n’y eust entre les morts et lesblessez, hommes et ch evaulx, un seul qui _ n’eust un coup de pistollet et deux ou trois grands coups d’espée au deffault des armes et au visage. Le prisonnier asseure que la levée des chevaulx du Pape a esté de mil chevaulx, maintenant reduicte, par mort ou maladie, huict cens pour le plus ; l’inf’anterie italienne de deux mil a douze ou_ treize cens, et les Suisses, payez pour quatre mil., reduicts à trois ; la maladie encores fort grande parmy toutes leurs . trouppes ; les Napolitains que l’on disoit estre passez, ce sont dix- ` huict cens Espagnols, et non plus du terze *5 de Naples, et que la meil _ leure cavallerie qui soit en leurarmée c’est celle qui estoit venue à ce combat, duquel ils ont laissé beaucoup plus dlbonneur aux nostres I et d'envie de bien faire à nos estrangers qui les ont veus, qu’ils nlen 4 ont rapporté de proflict et de reputation. .l’en fais garder des casac- ques, pour les vous montrer. Ce qui me confirme encores plus en ll De Vitalien terzo, qui s'emploie pour une compagnie de soldats. Voyez Alberti au mot Terzo. _