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li78 LETTRES MISSIVES ne se peut executersans une grande et Forte armee, ne'un sy grand amas de Forces subsister longtemps sans linances, que vous pouves sçavoir estre l’un des principaulx nerfz de laguerre, aussy avons-nous recherche tous moyens à nous possibles pour en recouvrersans surcharger nostre pauvre peuple, ayans nous-mesmes à ceste tin faict expedier nos lettres-patentes de edict, que nous vous envoyons presentement, pour la vente et alienation, à faculté de rachapt perpetuel, de V1 mil libvres de rente, à raison du `denier dix, pour le tout principal d’icelle, iselon la coustume de nostre pays et duché de Normandie, a prendre sur toutes sortes et natures de deniers, tant ordinaires que extraordinaires, de la recepte generale de nos finances à Caen, dont nous esperons tirer promptement quelque bonne somme de deniers, pour- employer à partie des despenses necessaires pour l’e[l’ect susdict. A ces causes, nous voulons et vous mandons que, incontinent cespresentes receues, vous ayes à procedder à la verification pure et simple de nos susdictes lettres-patentes de edict, y usant de toute la diligence et celerite dont vous pourres vous adviser, post- l posant et mettant en arriere toutes les dillicultei qui se y pourroient presenter, considerant à cest effect que le temps et la necessite ou ` nous sommes reduicts, joincts à nostre volonté, vous doivent servir _ i de contrepoidz à toutes les raisons que vous pourries alleguer au contraire, et que-voulant traicter les allaires comme au passé, ce seroit, en consommant le temps en longueurs et remises, les acheminer à leur ruine. Sy, n’y faictes doncq faulte, sur tant que vous desires nous faire service agreable : car tel est nostre plaisir. Donne au camp de Noyon, le 11`]°jOL1I‘ de septembre 1591.

A HENRY.

maar.